Louaï Moqdad, le coordinateur politique et de communication de l'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), a fait assumer à la communauté internationale la responsabilité de cette nouvelle donne, dans une déclaration à l'AFP.
L'ASL est la principale coalition de groupes armés liée à l'opposition en exil au président Bachar al-Assad.
"Le deal russo-américain (sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien) et le manque de volonté de la communauté internationale pour faire tomber le régime sont les deux facteurs derrière" la dernière annonce des groupes rebelles, a déclaré M. Moqdad, joint à Paris.
"Ce communiqué est une sonnette d'alarme, un avertissement à la communauté internationale", a-t-il affirmé en parlant d'un "geste de désespoir" des rebelles déçus par le manque d'armement de l'étranger mais aussi par l'opposition en exil jugée déconnectée de la réalité.
Selon lui, le général Sélim Idriss, chef du Conseil militaire syrien et considéré par les Occidentaux comme l'interlocuteur de référence, a décidé de se rendre "immédiatement" dans les territoires sous contrôle rebelle en Syrie afin "de colmater la brèche et de resserrer les rangs".
Il a tenu à préciser que les groupes qui opéraient sous le commandement de l'ASL l'étaient toujours, malgré la nouvelle alliance. "Si la communauté internationale continue avec son indifférence, cela va certainement affaiblir l'ASL", a-t-il toutefois averti.
L'annonce de rompre avec la Coalition nationale syrienne (opposition) à laquelle est liée l'ASL, a été faite mardi soir par 13 factions rebelles, dont la puissante organisation salafiste Ahrar al-Cham, Liwa al-Tawhid, proche des Frères musulmans, et Liwa al-Islam.
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