Un homme présenté par la BBC comme un "commandant" des islamistes somaliens shebab a démenti lundi que des étrangers figuraient parmi les assaillants responsables de l'attaque d'un centre commercial à Nairobi et a affirmé qu'il n'y aurait pas de négociations.
L'homme désigné sous le nom de "Abou Omar" a affirmé avoir discuté au téléphone avec les assaillants. "Il n'y aura pas de négociations" avec les autorités kényanes, a-t-il assuré à la BBC.
"Nous avons parlé aux Moudjahidine à l'intérieur de Westgate (nom du centre commercial, NDLR) et ils nous ont dit que le gouvernement kényan les exhortait de négocier et les incitait à venir à la table des négociations", a-t-il ajouté.
"Tout Moudjahidine (...) veut mourir au nom d'Allah pour devenir un martyr et c'est quelque chose qui déconcerte évidemment beaucoup d'Occidentaux", a-t-il estimé.
Par ailleurs, il a exclu la présence d'étrangers parmi les assaillants. "Il y a des rumeurs selon lesquelles des attaquants américains, britanniques et d'autres nationalités sont impliquées (...) Je peux vous affirmer que rien de tout cela n'est vrai. Ce sont des rumeurs infondées", a-t-il déclaré à la radio.
Répondant aux spéculations de la presse tabloïd britannique qui évoquait lundi la participation d'une femme britannique, veuve d'un kamikaze qui s'était fait exploser lors des attentats du 7 juillet 2005 à Londres, il a affirmé: "Nous ne demandons pas à nos soeurs de mener des attaques militaires de ce type. Ce sont simplement des rumeurs infondées."
De son côté, le ministère britannique des Affaires étrangères a indiqué "être au courant d'informations faisant étant de la participation de Britanniques" dans l'attaque de Nairobi. "Nous étudions ces informations", a simplement ajouté un porte-parole du ministère à l'AFP.
Peu avant une conférence sur la Somalie à Londres début février 2012, un haut diplomate britannique avait indiqué qu'"un nombre substantiel" de Britanniques figuraient parmi les combattants étrangers entraînés dans des camps des shebab en Somalie. L'institut londonien RUSI avait lui estimé à l'époque leur nombre à une cinquantaine.
La prise d'otages dans un luxueux centre commercial de Nairobi se poursuivait lundi, sans qu'on sache le nombre de personnes encore retenues. Au moins 69 personnes ont été tuées dans l'attaque. Parmi les victimes, figurent trois Britanniques, dont une personne qui a la double nationalité australienne, selon le ministère britannique des Affaires étrangères.
Le carnage a été revendiqué par les insurgés islamistes somaliens shebab, qui ont dit avoir agi en représailles de l'intervention militaire kényane en Somalie voisine.
Le Premier ministre britannique David Cameron, qui a prévenu dimanche qu'il fallait s'attendre à "d'autres mauvaises nouvelles", a annoncé sur son compte Twitter qu'il écourtait un séjour au château écossais de Balmoral, à l'invitation de la reine, afin de présider lundi après-midi une réunion de crise "sur les attaques terroristes au Kenya".
L'homme désigné sous le nom de "Abou Omar" a affirmé avoir discuté au téléphone avec les assaillants. "Il n'y aura pas de...
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