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Moyen Orient et Monde

Jihadistes européens de retour de Syrie : comment déceler les vrais dangers ?

Les jeunes Européens qui partent combattre aux côtés des rebelles en Syrie posent à leur retour un difficile problème aux forces de l’ordre : comment distinguer parmi eux la minorité qui serait susceptible de basculer dans le terrorisme ? Le Centre international des études de la radicalisation (ICSR) du King’s College de Londres avait estimé début avril qu’« entre 140 et 600 Européens se sont rendus en Syrie depuis le début de l’année 2011, ce qui représente entre 7 et 11 % de l’ensemble des combattants étrangers ». Les combattants étrangers sont quelques milliers lorsqu’on ajoute ceux qui quittent les Balkans et l’Afrique du Nord, selon le coordinateur de la lutte antiterroriste de l’UE, Gilles de Kerchove. Impossible donc d’avoir la certitude de tous les identifier à leur retour et encore plus de les placer tous sous surveillance permanente. « Pour commencer, il doit y en avoir quelques-uns qui échappent à notre radar », assure un bon connaisseur du dossier en France qui demande à rester anonyme. « Qui parviennent à partir, qui sur place restent discrets, combattent ou pas, souvent on n’en sait rien, et qui rentrent en restant sous le radar. Ensuite au retour, pour surveiller un suspect 24 heures sur 24, c’est trente policiers, dix véhicules... Faites le calcul. »
Un acteur important de la lutte antiterroriste en France, qui lui aussi demande à ne pas être nommé, estime qu’environ 110 Français seraient actuellement dans les maquis aux côtés des insurgés syriens, une cinquantaine seraient en chemin, via la Turquie essentiellement, une dizaine auraient été tués et une cinquantaine seraient déjà rentrés en France. « Une autre centaine a été identifiée par les services comme ayant exprimé d’une manière ou d’une autre la volonté de se rendre en Syrie pour prendre part au jihad », ajoute cette source. « Ce flux a quasiment doublé depuis la fin de l’année. » Face à cette menace, les services antiterroristes dressent et tiennent à jour des listes de suspects par ordre décroissant de dangerosité estimée. Ils effectuent des sondages, mettent en place des surveillances pendant quelques jours, des écoutes téléphoniques et des communications Internet, voire convoquent les suspects pour les interroger et leur faire savoir qu’ils sont dans le collimateur et feraient bien de se tenir tranquilles, explique le même bon connaisseur du dossier. « Selon moi, on doit retrouver parmi ceux qui partent faire le jihad en Syrie les mêmes proportions qu’à l’époque des camps d’entraînement en Afghanistan : sur dix volontaires, il y en a trois qui attrapent la chiasse les premiers jours, sont vite dégoûtés et pleurent pour repartir, trois qui font ce qu’il peuvent mais ne passent pas le premier stade d’entraînement, trois qui ont plus d’allant et s’en sortent, et au final un qui revient gonflé à bloc et prêt à continuer le jihad ici. Toute la difficulté est de le trouver et le neutraliser », estime-t-il.

 « Imprévisible » et « plus déséquilibré »
Les chefs et les idéologues d’el-Qaëda, en particulier le successeur d’Oussama Ben Laden, Ayman el-Zawahiri, ont à maintes reprises exhorté les jeunes Occidentaux à mener des actions, même de moindre envergure dans leurs pays d’origine, afin de frapper les esprits et de semer la terreur plutôt que de tenter à tout prix de rallier des terres de jihad. « À mon avis, le vrai danger, poursuit la même source, c’est plutôt le gars qui n’était déjà pas bien dans sa tête au départ et qui revient traumatisé par ce qu’il a vu. Il devient imprévisible psychologiquement, encore plus déséquilibré, avec un seuil de tolérance à la violence bien supérieur. C’est là qu’il peut basculer et cela peut être très difficile à déceler avant son passage à l’acte. Il peut tout à fait ruminer son malaise en solitaire, dans son coin, et un jour surprendre tout le monde. »
Une autre difficulté consiste à déterminer ce que les volontaires ont exactement fait sur place, notamment à savoir s’ils ont combattu au sein d’unités dépendant de l’Armée syrienne libre (ASL), qui est soutenue par Paris, ou au sein de groupes jihadistes antioccidentaux, souligne le responsable de la lutte antiterroriste. « Il serait absurde de poursuivre à son départ quelqu’un qui aurait rejoint l’ASL, mais nous savons que dans l’immense majorité des cas ce sont des islamistes radicaux en France qui rejoignent en Syrie des groupes radicaux. Encore faut-il pouvoir le prouver. » Interrogé récemment, le juge antiterroriste Marc Trévidic disait son « inquiétude grandissante. Quand le conflit syrien n’existera plus, on aura à faire à pas mal de jeunes qui auront été entraînés, armés et pris en main par de vrais terroristes. Certains seront dangereux car ils voudront continuer le jihad chez eux ».

(Source : AFP)
Les jeunes Européens qui partent combattre aux côtés des rebelles en Syrie posent à leur retour un difficile problème aux forces de l’ordre : comment distinguer parmi eux la minorité qui serait susceptible de basculer dans le terrorisme ? Le Centre international des études de la radicalisation (ICSR) du King’s College de Londres avait estimé début avril qu’« entre 140...

commentaires (3)

Faut pas s'en faire les gars , la réponse à cette question c'est hollandouille et son délégué Fabius qui nous la donne, eux ils savent , ils vont mêmes armer les bons terroristes pour combattre les mauvais à Azaz , dormons en paix , la crétinerie veille !

Jaber Kamel

13 h 53, le 23 septembre 2013

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Commentaires (3)

  • Faut pas s'en faire les gars , la réponse à cette question c'est hollandouille et son délégué Fabius qui nous la donne, eux ils savent , ils vont mêmes armer les bons terroristes pour combattre les mauvais à Azaz , dormons en paix , la crétinerie veille !

    Jaber Kamel

    13 h 53, le 23 septembre 2013

  • Il faut voire comment cela c'est passé avec merah !!!! il était sous surveillance !! et ils voulaient le capturer vivant !!! le problème en France, il manque de l'argent !!!! pour nous, notre sécurité ! mais pour armer les rebelles en Syrie , ils trouvent de l'argent !!!

    Talaat Dominique

    13 h 29, le 23 septembre 2013

  • Eh ouais...les rigolos qui ont applaudi des deux mains l'afflux de combattants en Syrie commencent à péter de trouille. Ils se la sont jouée Brigades internationales avec un langage à faire hurler de rire les mânes d'Hemingway, et patin couffin, et ils vont se retrouver avec des assassins en liberté chez eux, armés ,entraînés, endoctrinés à bloc.Les islamistes sont déjà en train de répandre la mort aux quatre coins du monde, pratiquement sans opposition efficace...et un jour, prochain, ils feront pareil en Europe et ailleurs dans ce monde occidental qui se pense à l'abri. Et avec des polices émasculées par les "droits de l'hommistes" stipendiés, ils ne rencontreront guère de résistance. Bravo les gars(si j'ose dire),continuez comme çà. Vos pseudo tolérances et vos accommodements raisonnables (sic!) ne sont que la façade de la taffiolisation de vos mœurs politiques...heureusement qu'il reste les peuples, bien loin des attitudes d'éphèbes effarouchés de leurs dirigeants!

    GEDEON Christian

    11 h 44, le 23 septembre 2013

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