Ce conseiller, Ben Rhodes, a toutefois prévenu sur la chaîne MSNBC que Washington ne relâcherait pas pour autant la pression sur Damas et se méfiait d'une tactique destinée à retarder l'échéance de frappes contre le régime Assad.
"Je pense qu'il va nous falloir rester en contact avec eux (les Russes) et d'autres pays pour évaluer le sérieux de cette proposition", a ajouté M. Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale du président Barack Obama.
"En même temps, ce sera très important de ne pas relâcher la pression" sur le régime syrien, a prévenu M. Rhodes, en soulignant que Washington ne prendrait en considération l'initiative russe "que s'il s'agit d'une proposition digne de foi".
"Nous ne voulons pas qu'il s'agisse d'un nouvel exercice destiné à retarder" les échéances, a encore dit le conseiller du président américain en faisant part du "scepticisme" du gouvernement américain.
De son côté, la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf, a estimé que "tout ce qu'Assad a fait ces deux dernières années a été exactement le contraire" d'une mise sous contrôle de son arsenal chimique.
Elle aussi a fait part du "scepticisme" des Etats-Unis, tout en estimant que toute mesure visant à contrôler les armes chimiques du gouvernement Assad représenterait "une mesure positive".
Plus tôt lundi, la Russie, principale alliée du régime Assad, a proposé à Damas de placer son arsenal chimique sous contrôle international et de le détruire.
La Syrie a immédiatement "accueilli favorablement" cette proposition, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem, sans être plus spécifique. M. Mouallem, qui se trouvait lundi à Moscou, a aussi salué "la sagesse des dirigeants russes qui essaient d'empêcher une agression américaine contre notre peuple".
Dans la foulée, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à la création de zones supervisées par les Nations unies en Syrie où les armes chimiques du pays pourraient être détruites.
Les plus commentés
Raï appelle à "ne pas succomber aux pressions et tentations" de l'UE, après le don d'un milliard d'euros de Bruxelles
Berlin, l’Eldorado perdu des Arabes
Écran noir pour Al-Jazeera en Israël