Par ailleurs, les dépôts des clients demeurent le principal moteur de la croissance de l’activité des banques, augmentant de 4,4 %, également boostés par l’activité interne, laquelle a pourtant enregistré une croissance significative des dépôts en devises (+ 7,3 %), alors que ceux en livres libanaises n’ont augmenté que de 2,1 %.
Paradoxalement, il est important de souligner que la croissance de 6 % des crédits a été rendue possible par des entités étrangères, lesquelles ont enregistré une activité de prêt en hausse de 17 %, tandis que les crédits internes ont affiché une légère hausse de 2,4 % en glissement annuel dans un contexte de ralentissement économique, peu favorable à l’octroi de prêts.
Dans un environnement relativement difficile, les banques alpha ont réussi à maintenir leur liquidité avec des liquidités primaires représentant 31,9 % du total des actifs.
En parallèle, il est intéressant de noter que l’environnement d’exploitation difficile ne semble pas avoir affecté la qualité des avoirs des banques alpha. En effet, ces dernières ont vu la part de leurs créances douteuses dans le total des prêts bruts diminuer, passant de 6,24 % en décembre 2012 à 5,68 % en juin de cette année. En ajoutant les crédits de qualité inférieure, le ratio passe de 6,83 % à 6,30 % en termes bruts et de 1,73 % à 1,42 % en termes réels. Par ailleurs, le faible niveau de cette dernière s’inscrit dans le cadre d’une politique d’approvisionnement rigoureuse de la part des banques couvertes, qui ont vu leurs réserves consacrées aux créances douteuses augmenter, passant de 79,2 % en décembre 2012 à 83,7 % en juin 2013.
Toujours dans un contexte d’exploitation difficile, les banques alpha ont enregistré une stagnation de leur profitabilité. Les profits nets ont en effet augmenté de seulement 1,3 % en glissement annuel durant la première partie de l’année.
La stagnation des profits dans un contexte de croissance continue des agrégats du bilan des banques a conduit à une contraction des ratios de rendement. Le rendement des actifs moyens a légèrement diminué, passant de 1,09 % sur la première partie de l’année de 2012 à 1,06 % sur la période correspondante de 2013, tandis que le rendement moyen des capitaux propres a chuté, passant de 12,37 % à 11,84 %.