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Syrie : Hollande n'envisage pas "encore" un vote du Parlement

Le président François Hollande a annoncé mardi qu'il n'envisageait pas "encore" de demander un vote au Parlement français sur une intervention militaire contre le régime syrien.

"Nous n'en sommes pas encore là", a déclaré le président français en réponse à une question au cours d'une conférence de presse à l'Elysée avec le président allemand Joachim Gauck.

Mercredi, un débat sans vote entre les principaux responsables parlementaires aura lieu au Parlement français après une déclaration du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

Le principal parti d'opposition de droite UMP (Union pour un mouvement populaire) a fait savoir mardi qu'il exigerait un vote au Parlement en cas d'intervention hors du cadre de l'ONU.

En revanche, un vote dès le débat de mercredi "n'aurait pas de sens" puisqu'aucune intervention n'a encore été décidée, a ajouté le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Christian Jacob.

Un vote des parlementaires français n'est "pas un sujet tabou pour François Hollande", avait déclaré mardi matin le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, interrogé sur la radio RTL.

Mais le débat parlementaire sur la question syrienne programmé mercredi "ne peut être que sans vote. (...) Sur quoi on voterait mercredi?", a relevé le ministre, alors que Barack Obama a posé comme condition à des frappes américaines sur la Syrie une autorisation du Congrès américain qui se réunira à partir du 9 septembre.

La Constitution française prévoit que le président de la République informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces françaises à l'étranger au plus tard trois jours après le début de l'intervention, mais elle n'impose pas de vote.

La France n'envisage pas d'intervenir seule en Syrie, a par ailleurs confirmé le président français. Si le Congrès américain disait non à une action armée, suivant ainsi la Grande-Bretagne, la France "prendrait ses responsabilités en soutenant l'opposition" syrienne, a déclaré mardi François Hollande sans autre précision. Jusqu'à présent, Paris ne livre que du matériel non létal et humanitaire à l'opposition syrienne.

François Hollande a enfin indiqué qu'il s'adresserait aux Français sur le dossier syrien quand il aurait "en main tous les éléments".

Lundi, le gouvernement français, en publiant un rapport de ses services de renseignements, a imputé au seul régime syrien l'attaque chimique du 21 août qui a causé la mort de plusieurs centaines de personnes.

"Une incertitude demeure, c'est la nature du gaz mortel qui a été utilisé, même si je l'affirme ici, nous avons des éléments en notre possession comme en celle des alliés qui indiquent que c'est le sarin", a déclaré François Hollande.

Le président François Hollande a annoncé mardi qu'il n'envisageait pas "encore" de demander un vote au Parlement français sur une intervention militaire contre le régime syrien.
"Nous n'en sommes pas encore là", a déclaré le président français en réponse à une question au cours d'une conférence de presse à l'Elysée avec le président allemand Joachim Gauck.
Mercredi, un débat sans...