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Moyen Orient et Monde - Discours

« J’ai décidé que nous devions agir en Syrie »

Barack Obama a annoncé, le 31 août 2013, sa décision de faire voter le Congrès sur une intervention en Syrie. AFP/Jim Watson

Le président américain Barack Obama a annoncé ce week-end dans une allocution qu’il avait décidé une action militaire limitée en Syrie en riposte à l’attaque à l’arme chimique du 21 août, se basant sur des informations du renseignement US et malgré de nombreuses réticences nationales et internationales.


« Voici dix jours, le monde a vu avec horreur des hommes, des femmes et des enfants être massacrés en Syrie dans la pire attaque aux armes chimiques du XXIe siècle. Hier, les États-Unis ont présenté la preuve puissante que le gouvernement syrien était responsable de cette attaque contre son propre peuple (...) Cette attaque risque d’enlever toute crédibilité à l’interdiction mondiale de l’usage des armes chimiques. Elle met en danger nos amis et partenaires aux frontières de la Syrie, dont Israël, la Jordanie, la Turquie, le Liban et l’Irak », a estimé le président américain. « Alors, après une délibération approfondie, j’ai décidé que les États-Unis devaient agir militairement contre des cibles du régime syrien. Ce ne serait pas une intervention d’une durée indéterminée. Nous n’enverrions pas de bottes sur le terrain. Au contraire, notre action serait conçue pour être limitée dans sa durée et dans son ampleur. Mais j’ai la conviction que nous pouvons faire rendre des comptes au régime Assad pour son utilisation d’armes chimiques, dissuader ce genre de comportement et dégrader ses capacités à en mener (de nouvelles) (...). Nous sommes prêts à frapper quand nous le choisirons (...), demain, la semaine prochaine ou même dans un mois. Et je suis prêt à en donner l’ordre. »

 

(Voir ici l'intégralité du discours de Barack Obama (en anglais))


Toutefois, tempérant quelque peu la portée d’un tel discours, M. Obama a créé la surprise en annonçant vouloir l’approbation du Congrès américain pour mener de telles frappes, affirmant ne pas être « inquiet à l’idée d’agir sans l’approbation du Conseil de sécurité des Nations unies qui a été jusqu’à présent totalement paralysé » : « Je pense de longue date que notre puissance ne s’enracine pas seulement dans notre puissance militaire, mais aussi dans notre exemple d’un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Et c’est pourquoi j’ai pris une deuxième décision : je rechercherai auprès des représentants du peuple américain au Congrès l’autorisation de recourir à la force. »


Le président américain s’est ensuite adressé au peuple américain, dont la majorité est fortement contre toute implication militaire, quelle que soit sa nature : « Je sais bien que nous sommes fatigués des guerres. Nous avons mis fin à une guerre en Irak. Nous sommes en train de mettre fin à une autre en Afghanistan. Et le peuple américain a le bon sens de savoir que nous ne pourrons résoudre le conflit sous-jacent en Syrie par notre armée. Dans cette partie du monde, il existe d’antiques divergences religieuses et les espoirs du printemps arabe ont levé des forces du changement qui mettront de nombreuses années à se dissiper. Et c’est pourquoi nous n’envisageons pas d’envoyer des troupes en plein milieu d’une guerre menée par autrui (...). Mais nous sommes les États-Unis d’Amérique et nous ne pouvons rester aveugles devant ce qui s’est passé à Damas. »

Le président américain Barack Obama a annoncé ce week-end dans une allocution qu’il avait décidé une action militaire limitée en Syrie en riposte à l’attaque à l’arme chimique du 21 août, se basant sur des informations du renseignement US et malgré de nombreuses réticences nationales et internationales.
« Voici dix jours, le monde a vu avec horreur des hommes, des...

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