Il s'exprimait dans un communiqué publié peu après l'annonce par Barack Obama que le Congrès américain allait être consulté au sujet d'une éventuelle action militaire des Etats-Unis contre la Syrie.
"Comme le Président des Etats-Unis, qui a décidé de consulter le Congrès américain au titre des principes démocratiques, le Président français doit faire de même et organiser après le débat, un vote formel au Parlement", a écrit l'ancien ministre, chef de file des députés UDI.
Une session extraordinaire du Parlement (Assemblée nationale et Sénat) a été convoquée à la date du 4 septembre par le président Hollande pour un débat sur la crise syrienne, qui doit se tenir après une déclaration du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Si aucun vote n'était prévu, juridiquement rien ne l'empêche.
Un peu plus tôt samedi Jean-Louis Borloo avait posé six conditions à une intervention militaire de la France au côté des Américains, et à ses yeux la déclaration du président Obama renforce encore son argumentation. "Je ne peux que confirmer de manière encore plus formelle, les six conditions posées comme préalable à toute intervention", indique-t-il.
Selon Jean-Louis Borloo, "il n'est pas possible que l'engagement de la France, dans une opération militaire et donc de guerre, puisse se faire
- sans le rapport des inspecteurs de l'ONU ;
- sans une analyse de la situation validée par l'ONU ;
- sans que le président de la République française n'ait présenté à la Nation les preuves irréfutables des crimes et de ses auteurs, validées par l'ONU;
- sans que le Parlement français n'ait été informé et consulté (...);
- sans la participation de l'Union européenne ou d'une majorité de ses Etats membres;
- sans que les chefs des partis français n'aient été consultés et informés".
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