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Syrie: Fillon juge que "la France ne peut agir à la légère et à la remorque de quiconque"

L'ancien Premier ministre UMP François Fillon a affirmé vendredi, à propos de la Syrie et d'une éventuelle intervention militaire, que la France ne pouvait "agir à la légère et à la remorque de quiconque", et souhaité une solution politique négociée notamment avec la Russie.

En Syrie, "des innocents sont massacrés, et notre conscience est naturellement ébranlée", a-t-il dit lors d'un meeting à Saint-Raphaël (Var). "Mais l'usage ou non de la force doit être présidé par un très grand sang-froid, et la France, dans ces circonstances, ne peut agir à la légère et à la remorque de quiconque, fussent-ils ses alliés et amis américains", a-t-il ajouté, en exhortant le président François Hollande de "bien mesurer" les "dangers" et "incertitudes" d'une action militaire.

"Une guerre civile atroce fait rage, exacerbée par un régime dictatorial implacable", mais "la Syrie est surarmée, déchirée par des luttes intestines et confessionnelles. La région est une poudrière, qui peut enflammer le Liban, menacer Israël et alimenter dans tout le monde arabe le conflit entre sunnites et chiites", a-t-il mis en garde.

Pour autant, l'ancien chef de gouvernement estime que "la communauté internationale ne peut rester impuissante devant l'usage d'armes chimiques, interdites par tous les traités internationaux. Une pression maximale doit être exercée sur le régime syrien qui doit sentir qu'il est temps pour lui de baisser les armes".

"La seule issue à la guerre civile et confessionnelle qui déchire la Syrie passe par une négociation entre les belligérants, avec notamment le concourt de la Russie, de l'Arabie Saoudite et de l'Iran (...) Tout n'a pas été tenté pour convaincre la Russie d'obliger Bachar el-Assad à s'asseoir à la table de négociation. L'Europe, et singulièrement la France et l'Allemagne ont des arguments et des monnaies d'échanges pour faire bouger le président russe", a soutenu François Fillon.

Il a réaffirmé les quatre conditions à remplir selon lui pour mener une action militaire: être "absolument certain de l'usage des armes chimiques et surtout de ses auteurs. C'est à l'ONU, et à elle seule, de fournir toutes les indications".

Ensuite, il faut "consulter les autorités russes et tenter d'obtenir leur neutralité". Il faut également obtenir "l'aval de la ligue arabe et son appui concret" à toute action militaire, "afin d'éviter l'accusation d'une opération exclusivement occidentale".

Enfin, a-t-il enchaîné, "il faut cibler très précisément nos buts militaires et politiques", et "amener, par l'intimidation, le régime syrien à la table des négociations".
L'ancien Premier ministre UMP François Fillon a affirmé vendredi, à propos de la Syrie et d'une éventuelle intervention militaire, que la France ne pouvait "agir à la légère et à la remorque de quiconque", et souhaité une solution politique négociée notamment avec la Russie.En Syrie, "des innocents sont massacrés, et notre conscience est naturellement ébranlée", a-t-il dit lors d'un...