"De notre point de vue, entièrement en nous basant sur des éléments recueillis par nos services de renseignement et par nos experts nationaux (...) Il n'y a pas de doute, il est clair que le régime est responsable", a-t-il dit à Ankara devant la presse.
La Turquie ne cesse de pointer du doigt depuis cette attaque meurtrière les soldats fidèles au président syrien Bahar al-Assad mais c'est la première fois qu'Ankara évoque des renseignements recueillis par ses propres services.
M. Davutoglu a, en outre, indiqué pour étayer sa thèse que seules les forces du régime syrien possédaient des "systèmes sophistiqués" pouvant projeter avec précision des missiles dotées d'ogives chimiques.
L'opposition syrienne accuse le régime d'avoir perpétré un bombardement massif à l'arme chimique aux premières heures du 21 août, faisant selon ses sources, de 500 à 1.300 morts.
Le ministre turc a, d'autre part, exhorté la communauté internationale à "entamer dès à présent une initiative qui mettra fin à la guerre en Syrie", en allusion à une action militaire multilatérale contre la Syrie.
Il a ainsi déploré la lenteur de mettre au point de telles frappes. "Malheureusement près de dix jours sont passés (depuis l'attaque), nous n'avons pu encore parvenir à un accord", a-t-il regretté, estimant que si l'attaque du 21 août reste impunie, le régime syrien continuera dans la voie des "massacres".
La Turquie, pays de l'Otan, qui a rompu avec le régime syrien, son ex-allié, s'est engagée à rejoindre une coalition anti-Damas, même sans consensus à l'Onu.
Les plus commentés
Comment les Arabes peuvent-ils dire non à Trump ?
Le CPL hors du gouvernement, mais pas de la vie politique ?
Salam : « Nous devons rétablir l'autorité de l’État sur tout le territoire »