- Fady Abboud, ministre sortant (aouniste) du Tourisme : « Nous sommes arrivés au point où il a fallu que les organismes économiques réclament la formation d’un gouvernement pour qu’ils ne ferment pas. Mais la décision de mettre sur pied un gouvernement n’est pas libanaise. Lorsque l’Arabie saoudite et l’Iran décideront qu’il y aura un gouvernement au Liban, il y en aura un. »
- Fady Karam, député FL du Koura : « Les protagonistes libanais doivent tenir le Liban à l’écart de ce qui se passe en Syrie. Le sort du Liban est entre les mains des Libanais. S’il y a une conviction chez toutes les parties libanaises de la nécessité d’une distanciation du Liban, nous aurons sauvé le pays d’un grand désastre (...) Dès son retrait du territoire libanais en 2005, le régime syrien avait été clair sur ses intentions de frapper l’ordre intérieur au Liban et de rétablir son contrôle sur ce pays. Telle est sa stratégie et celle-ci passe par des variations en fonction de l’époque. Tantôt, ce sont des tirs de roquettes et tantôt, des attentats à l’explosif et parfois, il s’agit d’une campagne de presse ou une vague de rumeurs (...) Il ne fait pas de doute que le plan Mamlouk-Samaha se poursuit de la part du régime syrien. C’est peut-être la seule méthode qu’ils connaissent. »
- Fayçal Karamé, ministre sortant de la Jeunesse et des Sports : « À mon avis, malheureusement, tout le monde est impliqué en Syrie. Je suis membre d’un gouvernement démissionnaire qui n’a cessé de proclamer la nécessité d’appliquer une politique de distanciation à l’égard de la crise syrienne. Ce choix n’a pas été respecté (...). Ce qui m’importe, c’est la mise sur pied d’un gouvernement d’urgence et d’union nationale. Si vous voulez écarter de ce gouvernement toutes les parties qui se sont investies en Syrie, personne n’y participera. Tout le monde s’est mêlé des affaires syriennes. »
- Imad el-Hout, député de Beyrouth III (Jamaa islamiya) : « Nous sommes en faveur de la feuille de route formulée par le président de la République pour sortir le Liban de la crise qu’il traverse dans tous les volets. Cela commence par la consolidation de l’unité des Libanais et de leur solidarité, l’engagement effectif à respecter la déclaration de Baabda et ce que cela suppose pour ce qui est de l’arrêt de l’implication militaire en Syrie, l’appel à un dialogue entre toutes les parties et la formation d’un gouvernement de rassemblement. Celui-ci peut être de nature politique en cas de retrait de tout le monde de Syrie. Autrement, il est possible de former un cabinet comprenant des ministres choisis hors du premier rang politique. »
- Jamal Jarrah, député de la Békaa-Ouest et membre du bloc du Futur : « Nous sommes inquiets d’une possible dégradation de la situation au Liban, surtout du fait du Hezbollah, en cas de frappes de la part de l’alliance internationale en guise de représailles au massacre à l’arme chimique perpétré par le régime syrien. Cette inquiétude vient du fait que le Hezbollah reçoit ses ordres d’Iran. Par conséquent, si l’Iran lui ordonne d’agir et de frapper Israël, il le fera, de sorte que la décision se trouve à Téhéran et le prix à payer au Liban et chez les Libanais. »