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Liban - Palais de Verre

Le mandat de la Finul prorogé « car la situation au Liban continue de menacer la paix... »

C’est dans une atmosphère de grandes tensions internationales accompagnées de bruits de bottes dans la région que le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé jusqu’au 31 août 2014 le mandat actuel de la Finul.

Des soldats de la Finul patrouillant au Liban-Sud. Photo archives

Répondant à la demande formulée par le gouvernement libanais dans une lettre qu’il a adressée le 12 juillet 2013 au secrétaire général de l’ONU pour le renouvellement du mandat de la Finul « sans modification pour une nouvelle période d’un an », et à celle du secrétaire général adressée au président du Conseil de sécurité, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé hier à l’unanimité la reconduction du mandat de la Finul.
Dans son courrier au président du Conseil, le secrétaire général de l’ONU souligne que la « Finul continue de jouer un rôle crucial en assurant la paix et la stabilité au Sud-Liban ainsi que le plein respect de la ligne bleue aussi bien par le Liban que par Israël ».  Il a par ailleurs relevé que conformément à son mandat, la Finul « continue de s’assurer de la cessation des hostilités et d’aider l’armée libanaise à faire en sorte que la zone située entre la ligne bleue et le Litani soit exempte de tous personnels armés, biens et armes autres que ceux autorisés ». Il indique aussi que la force « reste en contact avec les parties concernant la question de la partie septentrionale de Ghajar, notamment celle de l’espace terrestre et aérien. Elle prend également toutes les mesures qu’elle peut prendre pour que sa zone d’opérations soit exempte d’activités hostiles, quelles qu’elles soient ». « Dans sa missive, Ban Ki-moon note que le Groupe d’intervention navale de la Finul poursuit sa double mission qui consiste à mener des opérations de surveillance maritime dans la zone concernée et à former les forces navales libanaises. »

1701 et Finul
Le secrétaire général remarque aussi que des efforts continuent d’être déployés pour que la méthode retenue pour mettre en œuvre la résolution 1701 englobe les activités de la Finul, celles du bureau du coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban et de l’équipe de pays des Nations unies, et que le gouvernement libanais soit davantage associé à l’application de la résolution 1701, que le dialogue stratégique avec l’armée libanaise se poursuive et que les capacités de cette dernière soient renforcées, de manière à ce qu’elle puisse progressivement assumer un contrôle effectif et durable de la sécurité dans la zone d’opérations de la Finul et les eaux territoriales libanaises, élément essentiel pour parvenir à un cessez-le-feu permanent.
Ban Ki-moon a aussi rappelé la récente déclaration de la présidente du Conseil, la représentante d’Argentine Marie Christina Perceval, s’exprimant au nom du Conseil, qui a mis en lumière les incidences de la crise syrienne sur la stabilité et la sécurité du Liban, souligné le rôle crucial joué par l’armée libanaise face aux nouveaux problèmes de sécurité et qualifié celle-ci de « clé de voûte de la stabilité du pays ». Il a mis l’accent sur l’appel lancé par le Conseil à la communauté internationale pour qu’elle accroisse son soutien à l’armée libanaise, qui vient de mettre sur pied un plan de développement de ses capacités dans le contexte de son dialogue stratégique avec la Finul.

Intégrité
Dans sa nouvelle résolution, le Conseil de sécurité de l’ONU « rappelle » toutes ses résolutions précédentes concernant le Liban en particulier les résolutions 425 (1798), 429 (1978), 1680 (2006), 1701 (2006), 1773 (2007), 1832 (2009), 1937 (2010) et 2064 (2012), ainsi que les déclarations de son président concernant la situation au Liban. Le Conseil « réitère son attachement à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’indépendance politique du Liban ». Il « réaffirme » son attachement à la mise en œuvre de toutes les dispositions de la résolution 1701 et se dit « conscient » de la responsabilité qui lui incombe d’aider à parvenir à un cessez-le-feu permanent et à une solution à long terme du conflit, comme l’envisage ladite résolution. Le Conseil « demande » à toutes les parties concernées de redoubler d’efforts pour appliquer la résolution 1701, tout en « exprimant » sa vive préoccupation de toutes les violations liées à cette résolution et « comptant » que l’enquête de la Finul sera rapidement achevée afin que de telles violations n’aient plus lieu à l’avenir.
Le Conseil « salue » le rôle constructif du mécanisme tripartite pour désamorcer les tensions et « témoigne » son soutien à la Finul dans l’action qu’elle mène pour inciter les deux parties à continuer de mettre en place des dispositifs de liaison et de coordination. Il « souligne » qu’il importe que l’interdiction de la vente et de la fourniture d’armes et de matériels connexes imposée par la résolution 1701 soit strictement respectée. Le Conseil « rappelle » aussi qu’il est extrêmement important que toutes les parties concernées respectent la ligne bleue dans sa totalité, tout en se « félicitant » des progrès dans le marquage de la ligne bleue, « encourageant les parties à redoubler d’efforts en coopération avec la Finul, pour marquer la totalité de la ligne bleue de façon visible dans la matérialisation des points litigieux, comme le recommande le bilan stratégique.

Sécurité et stabilité
En outre, le Conseil « condamne » dans les termes les plus vifs toutes les tentatives d’atteinte à la sécurité et à la stabilité du Liban, « réaffirme » qu’il est déterminé à ce que de tels actes d’intimidation n’empêchent pas la Finul de s’acquitter de son mandat conformément à la résolution 1701, et « rappelle à toutes les parties qu’elles sont tenues de garantir la sécurité des soldats de la paix et de faire en sorte que la Finul jouisse d’une liberté de circulation complète et sans entraves ».
Constatant « que la situation qui règne au Liban continue de menacer la paix et la sécurité internationales, le Conseil décide de proroger jusqu’au 31 août 2014 le mandat actuel de la Finul, salue le rôle positif de la Finul, dont le déploiement avec l’armée libanaise a contribué à créer un nouvel environnement stratégique dans le sud du Liban, se félicite que la Finul et l’armée libanaise coordonnent davantage leurs activités et demande à celle-ci de coopérer un peu plus ».
Le Conseil « demande instamment » à toutes les parties intéressées de respecter la cessation des hostilités, de prévenir toute violation de la ligne bleue, de respecter celle-ci dans sa totalité et de coopérer pleinement avec l’ONU et avec la Finul. Il « prie instamment » toutes les parties de coopérer pleinement avec lui et avec le secrétaire général pour réaliser des progrès tangibles vers un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme, comme le prévoit la résolution 1701. Il « engage » par ailleurs le gouvernement israélien à procéder sans plus tarder au retrait de son armée de Ghajar en coordination avec la Finul.
Répondant à la demande formulée par le gouvernement libanais dans une lettre qu’il a adressée le 12 juillet 2013 au secrétaire général de l’ONU pour le renouvellement du mandat de la Finul « sans modification pour une nouvelle période d’un an », et à celle du secrétaire général adressée au président du Conseil de sécurité, le Conseil de sécurité de l’ONU a...

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