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Grève générale : syndicats et organismes économiques unis libanais

La grève générale du 4 septembre organisée par les organismes économiques a reçu hier un soutien important, celui de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL).

Kassar : La grève n’est pas l’outil préféré des organismes économiques, mais on n’a plus le choix si on veut éviter que le pays ne se vide de ses jeunes.

Une fois n’est pas coutume : c’est ensemble que les organismes économiques et les syndicats appellent à la grève générale, le 4 septembre prochain. L’appel lancé lundi par l’ancien ministre et président des organismes économiques Adnane Kassar a reçu des échos positifs auprès des syndicats qui soutiennent la raison principale évoquée : la formation rapide d’un gouvernement pour éviter au Liban une catastrophe économique. Après l’annonce mardi du ralliement à la grève du président de l’Union des syndicats des travailleurs libanais Maroun Khawli, c’est au tour du président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) Ghassan Ghosn de présenter son soutien aux organismes économiques. « Le cri des organismes économiques est celui de tous les citoyens libanais, toutes classes sociales confondues, en direction des responsables politiques qui ne semblent pas concernés par la gravité de la situation, a affirmé M. Ghosn. Qu’est-ce qu’ils attendent pour réagir ? Pour former un gouvernement ? Pour assumer leurs responsabilités auprès des citoyens et du pays qui vit une des pires crises économiques et sécuritaires de son histoire ? » s’est indigné le président de la CGTL. Il a cependant affirmé douter de l’impact de ce mouvement sur les prises de décision des responsables politiques. « Si les attentats de Roueiss et de Tripoli ne les ont pas fait réagir, est-ce qu’une grève, même si elle est suivie par les organismes économiques et les syndicats, va changer la donne ? » s’est-il interrogé.


De leur côté, les organismes économiques ont tenu hier une réunion restreinte, présidée par l’ancien ministre Adnane Kassar, pour une mise au point des derniers développements liés au sujet. Étaient présents à la réunion, le président de l’Association des banques libanaises (ABL) François Bassil, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB) Mohammed Choucair, le président de l’Association des industriels libanais (AIL) Neemat Frem, le président de l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) Nicolas Chammas, le président du Forum économique libanais Rafic Zantout, le président de la Lebanese Franchise Association (LFA) Charles Arbid, le président du syndicat des hôteliers, Pierre Achkar, et le président du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL), Fouad Zmokhol.


« La décision d’une grève générale a été prise après une série d’avertissements adressés aux responsables politiques, dont le Forum organisé au BIEL il y a deux mois, qui était le dernier cri d’alarme des organismes économiques, a indiqué M. Kassar. Malheureusement, tous ces efforts n’ont pas été entendus et la situation économique du pays s’est dégradée tragiquement », a-t-il poursuivi. Selon lui, la grève n’est pas l’outil préféré des organismes économiques, « mais on n’a plus le choix si on veut éviter que le pays ne se vide de ses jeunes universitaires compétents », a ajouté M. Kassar.


Le président des organismes économiques a par ailleurs appelé tous les Libanais à se joindre au mouvement du 4 septembre au cours du dîner annuel organisé par la Revue de l’Émigré. « Tout citoyen soucieux de l’avenir de son pays doit faire pression avec nous pour obtenir la formation d’un gouvernement et pour demander à tous les hommes et partis politiques d’assumer leurs responsabilités », a-t-il affirmé. Selon lui, le Liban a encore les capacités de résister et de reprendre les chemins de la croissance « si la situation politique et sécuritaire le permet, bien sûr ».
De son côté, M. Choucair a également appelé toutes les institutions commerciales, industrielles, bancaires et touristiques à « une fermeture générale le 4 septembre, si le gouvernement n’est pas formé d’ici là ». Il a par ailleurs indiqué que les organismes économiques se tenaient prêts à l’escalade « si les choses ne bougent pas après la grève ».

 

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