Maîtrisons le cycle de la violence
Tel est le résultat des atermoiements de nos dirigeants quand la clé, déjà rouillée, du Parlement est mise sous le paillasson.
Telle est la situation alarmante dans laquelle nous pataugeons quand une faction des partis dits « représentatifs » de notre classe politique importe les conflits externes sur notre territoire en dérogeant aux normes démocratiques et aux décisions prises par le président de la République. C’est ainsi qu’à une situation socio-économique frôlant le désastre vient s’ajouter à présent une situation sécuritaire intolérable menaçant la vie des citoyens innocents.
Afin de lutter contre ces actes lâches visant à semer la discorde et l’anarchie, il serait urgent de renforcer la présence de notre armée et des FSI (que nous saluons pour leur dévouement et leurs compétences), à nos frontières et dans les quartiers sensibles de nos villes. Nous, Libanais, sommes et demeurerons modérés comme nous l’avons été durant les années d’une guerre qu’on nous a imposée, ponctuée d’invasions et d’occupations. Réagissons, et le plus rapidement possible, afin d’écarter la menace de la violence qui nous guette en nous unissant face aux ingérences externes, car nous méritons de vivre en paix, loin du brasier qui nous entoure.
Hilda DADOURIAN
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À quelque chose malheur est bon
Les derniers événements sanglants ont eu une répercussion de taille. Il y a urgence à former un gouvernement : c est ce qu’a affirmé le président Sleiman, et ce, sans tenir compte des divergences entre les représentants de la nation.
Mais qu’en sera-t-il d’un tel gouvernement, si toutefois il est formé ? Le laissera-t-on agir et offrir à la nation la vision d’un avenir stable ou bien sera-t-il un cabinet fantoche, tout juste bon à faire semblant de gouverner en attendant que soit décidé le sort de la Syrie, ou qu’il soit donné au Hezbollah des directives le portant à coopérer à une politique de paix et non de guerre ? Car, finalement, ce n’est pas d’une gérance dont le pays a besoin, mais d’une voie à suivre.
Dolly TALHAMÉ
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Le mobile du crime
Décontenancement, déchirement, nostalgie, aboutissement inéluctable d’une trahison : tels sont les facteurs des crimes qui secouent notre société depuis plus d’un mois et la vie du couple en particulier. Plus de trois crimes commis, dont la femme a été victime, ont secoué notre société, notamment l’histoire de la femme qui a été tuée à coups de balai par son époux innocenté au nom d’un système tribal adopté par des députés qui considèrent Ève comme un objet, et qui ne cesse de choquer. Ou cette scène, sur un balcon sans balustrade, qui voit un mari filmer le saut périlleux qui a coûté la vie à son épouse pour prouver son innocence aux policiers. Chaque Libanais est en droit de se dire vraiment inquiet en l’absence d’une justice qui sanctionne ; désormais, seule la loi de la jungle triomphe, et nous constatons que nous vivons effectivement dans un petit pays de complots menés par des cyniques. N’est-il pas grand temps d’œuvrer pour libérer notre société de ses jougs en adoptant enfin le mariage civil ou même l’union libre pour se défaire de cette obsession sexuelle qui ne cesse de faire des ravages dans notre mentalité ?
Antoine SABBAGHA