Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Attisé par la Syrie, le pétrole new-yorkais à son plus haut en deux ans

Les prix du pétrole coté à New York ont terminé la séance mercredi à leur plus haut niveau depuis mai 2011, attisés par la crainte des répercussions d'une intervention militaire en Syrie sur l'ensemble du Moyen-Orient.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, qui avait déjà grimpé la veille de plus de trois dollars, s'est adjugé 1,09 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 110,10 dollars.

Plusieurs pays occidentaux semblaient favorables mercredi à une frappe contre le régime syrien, accusé d'une attaque meurtrière aux armes chimiques la semaine dernière. Les alliés russe et iranien de Damas mettaient quant à eux en garde contre une déstabilisation de l'ensemble de la région.

Les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité se sont d'ailleurs séparés sans trouver d'accord sur une résolution britannique justifiant une frappe en Syrie, Moscou et Pékin continuant de rejeter l'option militaire en préparation à Washington, Londres et Paris.

"Les courtiers sont encore dans l'incertitude sur ce qui va se passer et, alors qu'on s'approche d'un long week-end aux Etats-Unis (lundi est férié pour cause de Labor Day, ndlr), ils préfèrent assurer leurs positions au cas où quelque chose de grave se passe d'ici la semaine prochaine", a estimé Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.

La Syrie est un petit producteur de pétrole qui n'extrait plus que quelques dizaines de milliers de barils par jour. Mais le marché "tente de prendre en compte la possibilité que le conflit ne déborde au-delà des frontières du pays, et notamment que l'acheminement du pétrole devienne une cible", a remarqué Bart Melek de TD Securities.

Les investisseurs surveillent particulièrement la réaction de l'Iran, principal allié régional du président syrien Bachar al-Assad.

Le Guide suprême iranien Ali Khamenei a prévenu mercredi qu'une intervention militaire contre la Syrie "serait un désastre pour la région" et qu'on "ne pouvait pas prédire l'avenir" en cas de frappe contre le régime de Damas.

Les inquiétudes sur la Syrie reléguaient au second plan l'annonce par le département américain de l'Énergie (DoE) d'une hausse inattendue des réserves de pétrole brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 23 août: elles ont augmenté de 3 millions de barils alors que les analystes s'attendaient à un recul de 300.000 barils.
Les prix du pétrole coté à New York ont terminé la séance mercredi à leur plus haut niveau depuis mai 2011, attisés par la crainte des répercussions d'une intervention militaire en Syrie sur l'ensemble du Moyen-Orient.Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, qui avait déjà grimpé la veille de plus de trois dollars, s'est adjugé 1,09 dollar sur le New York...