Rechercher
Rechercher

Économie - Changes

Turquie : la livre perd encore du terrain

La livre turque, affectée par les turbulences qui ont gagné les pays émergents, est tombée mardi à un niveau historiquement bas face au dollar tandis que la Bourse d’Istanbul accusait une baisse de 4,73 % à la clôture.
La devise nationale s’est échangée à l’ouverture à 2,0095 livres (TL) pour un dollar, malgré une intervention de la Banque centrale turque la veille avec une injection de 350 millions de dollars sur les marchés.
La monnaie turque, qui a franchi pour la première fois la barre des 2 TL pour un dollar la semaine dernière, a ensuite terminé la séance à 2,0362, un nouveau record.
La livre a également atteint un bas historique vis-à-vis de l’euro, à 2,7274 TL pour un euro.
Pour répondre aux turbulences qui affectent les économies émergentes, la Banque centrale turque a augmenté deux fois depuis juillet l’un de ses taux directeurs, mais sans pouvoir endiguer le glissement de la devise nationale.
Le président de cette institution, Erdem Basci, a voulu rassurer mardi les marchés, indiquant dans des déclarations à la presse que la Banque centrale disposait actuellement d’environ 40 milliards de dollars de réserves vendables.
« Nous pouvons briser cette situation (le glissement de la livre) (...) Nous interviendrons et tout le monde en sera étonné. Nous défendrons fermement la livre », a-t-il dit lors de remarques télévisées.
Les autorités monétaires ont vendu plus de 8 milliards de dollars pour soutenir la monnaie locale depuis début juin.
« Croyez-moi et gagnez. Les pertes dans les cours de change ne seront que temporaires », a insisté M. Basci, qui a aussi signalé que les taux ne seraient pas sensiblement relevés dans un proche avenir.
« Si nous restons fermes sur le plan des taux, les investisseurs reviendront », a-t-il estimé.
L’intervention de M. Basci a laissé les analystes dubitatifs et n’a pas infléchi notablement la dépréciation de la livre turque.
« Éliminer complètement l’option d’une augmentation des taux et compter principalement sur la vente de devises sont une stratégie fragile dans un contexte d’ajustement vers le haut des taux d’intérêt mondiaux », a commenté Gökçe Celik, de Finansbank.
Le principal indice de la Bourse d’Istanbul, le BIST100, qui a chuté de près de 6 % la semaine dernière, a pour sa part perdu 3 255,15 points mardi (-4,73 %), clôturant à 65 519,87 points.
Cette baisse était attendue des analystes dans un contexte d’accroissement du risque d’une intervention militaire multinationale contre la Syrie, voisine de la Turquie, s’additionnant aux effets de la dépréciation monétaire.
L’économie turque traverse une période difficile depuis que la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé en mai son intention de réduire ses injections de liquidités, ce qui a entraîné une dépréciation des monnaies de nombreux pays émergents.
Elle a également été victime de la récession en Europe, son principal partenaire commercial.
Depuis l’annonce de la Fed, la monnaie turque a chuté de plus de 10 % (1,80 TL pour un dollar en mai).
Les taux se sont également envolés : sur le marché obligataire, le taux des emprunts à 10 ans de la Turquie est monté jeudi à 10,58 %, contre 9,53 % la semaine dernière.

(Source : AFP)
La livre turque, affectée par les turbulences qui ont gagné les pays émergents, est tombée mardi à un niveau historiquement bas face au dollar tandis que la Bourse d’Istanbul accusait une baisse de 4,73 % à la clôture.La devise nationale s’est échangée à l’ouverture à 2,0095 livres (TL) pour un dollar, malgré une intervention de la Banque centrale turque la veille avec une...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut