Rappelons que le tourisme est l’un des secteurs les plus affectés par la situation politico-sécuritaire au Liban, qui ne cesse de se dégrader.
Dans les détails, la délégation a présenté au gouverneur Salamé une série de propositions visant à soutenir le secteur touristique, ou du moins alléger ses charges.
Les syndicats touristiques ont notamment suggéré une réforme sur le plan des subventions étatiques aux prêts immobiliers octroyés aux entreprises touristiques, afin que ceux-ci puissent s’aligner sur les prêts logement individuels subventionnés à hauteur de 75 % (contre 25 % pour les établissements touristiques). Ils ont également proposé un rééchelonnement de la période de remboursement, qui serait rallongée de 3 ans pour s’étendre sur 10 ans.
Autre sujet de préoccupation pour les professionnels du tourisme, la facture énergétique. À cet égard, la délégation a proposé la mise en place d’un système de subvention étatique pour le mazout, inspirée des mesures déjà en place pour l’électricité.
Enfin, sur le plan du transport aérien, « la compagnie nationale Middle East Airlines (MEA) pourrait éventuellement mettre en place un tarif préférentiel pour les pays qui contribuent significativement à l’activité touristique du Liban, tels la Jordanie ou l’Irak », ont souligné les membres de la délégation.
En réaction, le gouverneur Salamé a affirmé que ces propositions seront « mises à l’étude en priorité ». « En ce qui concerne la demande de prolongation de la période de remboursement des prêts subventionnés, nous allons y donner suite », a-t-il poursuivi, rappelant toutefois que les autres suggestions relatives aux prêts immobiliers devront d’abord être soumises au ministère des Finances.