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Technologies - Innovation

Le « sans contact », une solution de paiement qui peine à convaincre

Le paiement sans contact, aussi appelé NFC, se fraye un chemin plus ou moins calme dans l’Union européenne. Si certains pays comme la Slovaquie l’ont adopté sans se poser de question, d’autres comme la France ne le voient pas d’un très bon œil.

La technologie sans contact est supposée révolutionner les solutions de paiement mondiales.

Le « sans contact » ne serait pas sans risque en matière de confidentialité des données bancaires. Jusque-là, pour chaque solution de paiement créée, un système de sécurité adapté est arrivé, il en sera probablement de même pour le NFC.
Avec sa carte bancaire comme avec son smartphone, il est désormais possible pour tout un chacun de payer dans les commerces équipés du matériel adapté sans avoir aucun contact avec le terminal de paiement. Plus rapide, cette nouvelle solution de paiement, simplement baptisée « paiement sans contact » ou NFC, Near Field Communication, est supposée révolutionner les solutions de paiement mondiales.
En attendant, tous les pays ne la prennent pas avec les mêmes pincettes. En Slovaquie, déjà plus de 60 % des cartes qui circulent dans le pays sont équipées du dispositif sans contact. « En un an, les transactions sans contact ont quintuplé » constate une employée de la principale banque slovaque, Tatra Banka.
Un peu plus à l’Ouest, le paiement sans contact peine pourtant à s’installer. En France, les terminaux de paiement équipés sont rares, mais pas autant que les consommateurs prêts à utiliser cette nouvelle technologie. Sont mis en cause des problèmes de sécurité importants quant à la confidentialité des données bancaires, voire personnelles, du porteur de la carte bancaire.

Des problèmes de sécurité graves
D’après un consultant sécurité de Télécommunications, les données hébergées par la carte ne seraient pas cryptées. Il suffirait ainsi d’un téléphone ou d’une clé sans contact, et d’un minimum de connaissance en la matière, pour récupérer toutes les informations enregistrées par la carte : identité du porteur, numéro et date d’expiration de la carte bancaire, liste des derniers achats effectués, etc. Une liste de mauvais points assez longue pour en dissuader beaucoup de se doter de cette technologie, pour le moment en tout cas.
Pour voir le futur du paiement sans contact sous de meilleurs hospices, il est nécessaire que des dispositifs de sécurité sérieux soient développés. À en croire l’histoire des solutions de paiement, il y a fort à parier que cet impératif voit le jour. Jusque-là, à chaque révolution de paiement, un système de sécurité efficace est finalement apparu.

Un enjeu historique
Depuis plusieurs millénaires, les pièces sont utilisées comme monnaie. Si leur légitimité est rarement remise en question, elles étaient il y a encore un siècle très facilement falsifiées. Aujourd’hui, elles sont dotées de propriétés magnétiques spécifiques et leur fabrication fait appel à des technologies modernes, difficiles à se procurer pour les faux monnayeurs.
Les billets ont suivi le même parcours. Au départ de simples bouts de papier, ils sont aujourd’hui fabriqués sur un papier fiduciaire, uniquement utilisé pour leur fabrication et doté de nombreux dispositifs antiblanchiment : des effets de transvision, de transparence, un fil de sécurité, des pastilles holographiques, une bande « iridescente » à couleur changeante, une encre changeante, etc.

La solution de paiement sécurisée
Le paiement par carte bancaire a lui aussi subi de nombreuses modifications, particulièrement sur Internet. Il y a à peine dix ans, les fraudes à la carte bancaire sur Internet étaient monnaie courante. Arnaqueurs et hackers ont envahi la toile en l’espace de quelques mois et arrivaient à se procurer les informations bancaires de nombreux internautes.
Encore une fois, des ingénieurs se sont penchés sur le problème et, depuis, des solutions de paiement sécurisées ont vu le jour et continuent encore aujourd’hui de se développer. Pionnier en la matière, la société Paypal est arrivée en 2000 dotée d’un système de sécurité encore jamais vu. Seul problème, les hackers se sont vite adaptés et la solution de paiement de Paypal, ayant trois intermédiaires (le site vendeur, la banque et le fournisseur PSP Paypal), eut du mal à suivre. Les alternatives à Paypal se succèdent alors, mais elles suivent toutes le même principe d’intermédiaires nombreux qui ne leur permet pas la vision globale nécessaire à la lutte contre la fraude qui continue de se développer. La SEPA (Single Euro Payment Area) fait finalement son apparition au début des années 2000, ce qui met fin au monopole bancaire et permet une meilleure vision des sociétés sur leurs possibles failles.
Si aujourd’hui le paiement sans contact peine à trouver des adeptes en France, il finira par convaincre le jour où il trouvera son système de sécurité à lui, capable d’assurer aussi bien aux banques qu’aux consommateurs une sécurité de leurs données, pour le moment encore trop fragile.

(Source : JDN)
Le « sans contact » ne serait pas sans risque en matière de confidentialité des données bancaires. Jusque-là, pour chaque solution de paiement créée, un système de sécurité adapté est arrivé, il en sera probablement de même pour le NFC.Avec sa carte bancaire comme avec son smartphone, il est désormais possible pour tout un chacun de payer dans les commerces équipés du matériel...
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