Le commerce extérieur a apporté une petite contribution aussi, la hausse des exportations sur le trimestre (+2,2 %) surpassant légèrement celle des importations (+2 %). Dans les mois à venir, ce moteur traditionnel de l’économie allemande « devrait continuer à jouer un rôle mineur », prédit Johannes Gareis, analyste de la banque Natixis, qui voit la consommation jouer les locomotives, sur fond de marché du travail solide et de salaires en hausse.
« La situation favorable de l’emploi et l’évolution stable de la conjoncture » jouent aussi en faveur des finances publiques de la première économie européenne, explique l’Office dans un communiqué séparé. Les budgets de l’État fédéral, des États régionaux (Länder), des communes et des caisses de sécurité sociale, dont l’agrégation constitue le budget public allemand, en ont tous profité sur les six premiers mois de l’année, et le pays affiche sur le premier semestre un excédent public de 0,6 % du produit intérieur brut (PIB).
L’État fédéral a réduit son déficit à 2,2 milliards d’euros, contre 6 milliards d’euros au premier semestre 2012, tandis que Länder, communes et caisses de sécurité sociale affichent des excédents. Au total, l’excédent public sur six mois totalise 8,5 milliards d’euros.
Pour cette année, les prévisions officielles de Berlin sont une croissance de 0,5 % du PIB et un léger déficit public de 0,5 %.
« Un certain nombre d’institutions internationales ont révisé il y a peu en baisse leurs prévisions de croissance, il semblerait que celles-ci doivent bientôt être révisées en hausse », commentait Carsten Brzeski, analyste d’ING, notant que les indicateurs disponibles pour le moment étaient « prometteurs » quant au troisième trimestre.
La Bundesbank tout comme le Fonds monétaire international (FMI) misent sur un petit plus du PIB allemand de 0,3 % seulement cette année. Mais alors que la zone euro tout entière commence à relever la tête, l’Allemagne devrait en profiter et la croissance être plus robuste.
(Source : AFP)