Le taux d’occupation des hôtels beyrouthins faisait pâle figure en comparaison avec la moyenne régionale de 68,2 %, qui rassemble 16 marchés arabes de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), a noté le rapport.
Ernst & Young a imputé les raisons de ce déclin à la dégradation de la situation politico-sécuritaire du pays, affecté par le conflit syrien. En conséquence, le nombre de touristes a significativement baissé depuis 2011, a rappelé le cabinet de conseil.
Dégringolade...
Dans les détails, le taux d’occupation des établissements beyrouthins était le troisième plus bas de la région MENA au cours des cinq premiers mois de l’année, derrière Le Caire et Manama (30 % et 49 % respectivement).
Le taux d’occupation à Beyrouth s’est établi à 49 % en janvier, 60 % en février, 58 % en mars, 65 % en avril et 59 % en mai, contre, l’année précédente, 60 % en janvier, 64 % en février, 74 % en mars, 66 % en avril et 67 % en mai.
En outre, le taux d’occupation des hôtels de la capitale a chuté de 8 points en glissement annuel, constituant la troisième diminution la plus importante parmi 16 marchés de la région et contre une augmentation régionale moyenne de 0,3 points. Amman et Le Caire ont respectivement enregistré une baisse de 19 et 9 points en glissement annuel au cours de la même période, ce qui représente les reculs les plus importants de la région MENA.
Le prix moyen par chambre et les RevPar reculent également
Par ailleurs, selon l’étude, le tarif moyen par chambre s’est établi à 162 dollars sur les cinq premiers mois de l’année, ce qui fait des hôtels de la capitale libanaise les 11es plus chers de la région.
Le prix moyen par chambre à Beyrouth a diminué de 21,8 % en glissement annuel, enregistrant la plus forte baisse parmi les pays de la région. De plus, le prix moyen par chambre était inférieur à la moyenne régionale, de 199,1 $, elle-même en hausse de 1,3 % en comparaison avec la même période un an plus tôt, a relevé le rapport.
Enfin, sur le plan des revenus par chambre disponible (RevPar), ces derniers se sont établis à 95 dollars sur les cinq premiers mois de l’année, contre 138 dollars enregistrés un an plus tôt.
Les RevPar à Beyrouth – classée treizième ville de la région à cet égard – ont chuté de 31,3 % en glissement annuel, alors que la moyenne MENA a enregistré une hausse de 4 % de son côté. Cela représente le plus fort déclin de la région.
Les RevPar à Beyrouth se sont établis à 82 dollars en janvier, 97 dollars en février, 93 dollars en mars, 106 dollars en avril et 98 dollars en mai, contre, en 2012, 139 dollars en janvier, 131 dollars en février, 149 dollars en mars, 138 dollars en avril et 134 dollars en mai.
Sur le plan régional, Manama a affiché le prix moyen par chambre le plus élevé des pays arabes, tandis que la ville de Dubaï a enregistré les RevPar les plus importants (263 dollars) ainsi que le meilleur taux d’occupation (87 % fin mai).