"Il y a au moins 19 morts et 35 blessés", a indiqué ce responsable des services de sécurité à l'AFP, en citant un nouveau bilan des deux attaques dans la grande ville portuaire à majorité sunnite.
Les télévisions locales ont montré des corps sans vie, de nombreux véhicules en flammes, des hommes transportant dans leurs bras des blessés et des devantures d'immeubles totalement détruites.
Mercredi, le chef de l'armée libanaise, le général Jean Kahwaji, a affirmé que ses troupes étaient désormais en "guerre totale" contre le "terrorisme", affirmant qu'elles poursuivaient depuis des mois une cellule "qui prépare des voitures piégées", dont une a explosé le 15 août dans la banlieue sud de Beyrouth.
A Tripoli, la première explosion s'est produite dans le centre, près de la maison du Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui ne se trouvait pas dans la ville, selon les services de M. Mikati.
La deuxième a eu lieu près du port, non loin du domicile de l'ancien chef de la police Achraf Rifi, selon une source de sécurité.
Les déflagrations ont eu lieu à proximité de deux mosquées, le jour de la prière hebdomadaire pour les musulmans. Les télévisions ont montré une immense fumée noire s'élevant dans le ciel.
La capitale du nord du Liban est régulièrement le théâtre d'affrontements entre les sunnites, qui soutiennent en majorité la rébellion syrienne et les alaouites, plutôt favorables au régime de Bachar al-Assad.
Ces explosions surviennent une semaine après un attentat à la voiture piégée qui a fait 27 morts à Roueiss, dans la banlieue chiite de Beyrouth, un fief du Hezbollah, puissant mouvement chiite libanais combattant aux côtés des troupes de Damas.
Le chef de l'armée libanaise a aussi affirmé que la cellule "ne vise pas une région ou une communauté particulière mais elle cherche à provoquer une dissension confessionnelle en visant des régions différentes tant du point de vue confessionnel que politique".
Le Liban est profondément divisé sur le conflit en Syrie voisine, qui a exacerbé les dissensions confessionnelles.
Les sunnites sont en effet en majorité partisans de la rébellion qui veut renverser le régime, tandis que les chiites, emmenés par le Hezbollah, sont en majorité en faveur du président Assad.
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