"La Syrie est sans nul doute la plus grande menace pour la paix et la sécurité dans le monde aujourd'hui", a déclaré M. Brahimi dans une interview diffusée vendredi par la chaine de télévision de l'ONU et dans laquelle il lance un appel aux différentes parties de venir s'assoir à la table des négociations.
"Les allégations selon lesquelles les armes chimiques ont été utilisées à quelques kilomètres du coeur de Damas soulignent l'importance de cette crise et ses dangers, non seulement pour le peuple syrien mais aussi pour le monde", a-t-il ajouté.
L'opposition syrienne a indiqué que le régime de Damas avait utilisé des armes chimiques lors d'une attaque, qui a tué des centaines de personnes.
M. Brahimi essaye depuis des mois de réunir dans une même conférence de la paix, appelée Genève 2, le régime du président syrien Bachar el-Assad et l'opposition.
"Le problème c'est que chaque partie prenante à cette guerre civile pense gagner sur le plan militaire", alors que l'ONU estime qu'il ne peut pas y avoir de solution militaire, "personne ne va gagner", selon M. Brahimi.
"Il ne peut y avoir qu'une solution politique, et le plus tôt on y travaillera, le mieux ce sera", a-t-il estimé.
Des représentants russes et américains se rencontreront la semaine prochaine à La Haye, pour discuter "possibilité d'organiser une autre réunion tripartite à Genève entre les Etats-Unis, la Russie et l'ONU", a précisé Lakhdar Brahimi.
L'objectif de cette troisième réunion tripartite (la précédente a eu lieu le 25 juin) sera de préparer la conférence "Genève 2", pour laquelle aucune date n'a encore été fixée.
M. Brahimi s'est déclaré plus proche de la convocation d'une conférence à Genève que précédemment "parce que nous pouvons dire que la communauté internationale s'accorde sur le fait qu'une solution politique est la seule issue". "Mais les belligérants ne sont pas encore à ce stade", a toutefois ajouté le représentant spécial.
Le bureau de Lakhdar Brahimi vient de déménager de New York à Genève en vue des derniers préparatifs de la conférence de "Genève 2", a précisé sa porte-parole. Initialement, la conférence devait se tenir en septembre.
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