Le bloc a salué « le discours national responsable des familles et des proches des victimes et des blessés », ainsi que « la vaste solidarité officielle, politique, partisane et populaire exprimée à travers des propos tenus pour stigmatiser l’attentat, appeler à arrêter ses auteurs et ses instigateurs, ainsi que pour exprimer l’attachement à la solidarité et à la cohésion internes et pour dénoncer le discours et le comportement mesquin de certains fauteurs de troubles ».
Selon le Hezbollah, l’attentat de Roueiss est l’œuvre de « services de renseignements odieux opérant dans la région et exploitant des groupes de takfiristes terroristes ». Ces services, poursuit le communiqué, « profitent de l’environnement politique provocateur qu’alimente une partie des forces du 14 Mars dans le but d’imposer au Liban une feuille de route stratégique despotique, au service de l’intérêt de l’axe régionalo-américano-sioniste ».
Pour le bloc du Hezbollah, « l’incapacité des groupes takfiristes à faire exécuter le complot dont ils avaient été chargés en Syrie et à la frontière libano-syrienne a poussé leurs patrons à les exploiter au Liban dans le but de compenser l’échec enregistré à ces deux niveaux ».
Reprenant l’argumentation que le chef du parti, sayyed Hassan Nasrallah, a développée dans ses discours pour essayer de justifier son intervention dans la guerre en Syrie aux côtés des forces du régime, le bloc parlementaire a indiqué qu’« en accomplissant son devoir national, humain et chérié pour faire face à ces groupes et à leurs maîtres, dans le but de protéger le Liban, son unité, sa résistance, sa diversité et sa coexistence, le parti de Dieu n’a fait que prendre une décision réaliste qui était inévitable, quels que soient les sacrifices ». « La survie du Liban, de son peuple et de sa résistance rendait nécessaire la lutte contre un projet rancunier et abject qui se recoupait avec celui qu’Israël cherche à imposer dans la région pour assujettir nos peuples », a indiqué le bloc, avant de se prononcer en faveur de la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il a estimé que seule cette formule gouvernementale « peut favoriser une solution politique, lever la couverture dont bénéficient les terroristes et les fauteurs de troubles dans le pays, démasquer ceux qui entravent le processus d’édification de l’État et permettre au Liban de s’attaquer aux crises qui l’entourent ».
Le bloc du Hezbollah a mis en garde contre un gouvernement de fait accompli, qui ne fera qu’« envenimer la crise, exacerber les tensions, provoquer une escalade et prolonger le temps perdu sans trouver des règlements sérieux favorisant un dialogue national responsable ».
Le communiqué accuse le 14 Mars de bloquer la formation d’un gouvernement « politique fédérateur », ainsi que l’action des institutions et la vie politique au Liban. Il lui a aussi reproché de « miser sur des projets de régimes totalitaires qui font la promotion d’une hypothétique réconciliation avec l’ennemi sioniste », avant de considérer que la politique du 14 Mars « met en danger la souveraineté et la stabilité du Liban ».
Le Hezbollah a par ailleurs appelé à une intensification des efforts pour régler le dossier des otages libanais à Aazaz et le dossier des deux pilotes turcs kidnappés, « de manière à assurer un dénouement sain à cette affaire, barrant la voie à d’éventuelles répercussions compliquées ».
Ils ont surtout profité du vide sécuritaire d'une zone de non droit ...ou les services de l'état....ne sont pas toléré...
15 h 32, le 23 août 2013