"Nous appelons la la communauté internationale à prendre des mesures dès que possible dans cette situation où la ligne rouge a été franchie depuis longtemps", a déclaré le ministre à Berlin, après des discussions avec son homologue allemand Guido Westerwelle.
"De nombreuses lignes rouges ont déjà été franchies", a dit M. Davutoglu, alors que l'opposition syrienne a accusé mercredi le régime de Bachar al-Assad d'avoir tué 1.300 personnes dans une attaque chimique près de Damas.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni en urgence mercredi soir, s'est borné à demander à ce que soit faite "la lumière" sur l'attaque, sans adopter de déclaration formelle en raison, selon des diplomates, de l'opposition de la Russie et de la Chine. Ces deux pays bloquent depuis deux ans toute condamnation de leur allié syrien.
Le Conseil de sécurité est "hésite encore à prendre une résolution ferme", a regretté le chef de la diplomatie turque. "Si aucune sanction n'est prise nous perdons la capacité à être dissuasif", a-t-il ajouté. "Si nous ne nous montrons pas décidés, d'autres massacres encore plus graves se produiront".
Il a également réclamé que les investigations sur les accusations d'utilisation d'armes chimiques soient "menées de façon objective".
La France a souhaité jeudi "une réaction de force" si un massacre à l'arme chimique était avéré en Syrie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a toutefois exclu catégoriquement l'envoi de troupes au sol.
Si ce massacre était avéré, "ce serait un crime monstrueux" a estimé pour sa part le chef de la diplomatie allemande, appelant à fournir aux inspecteurs de l'Onu "un accès immédiat" au site de l'attaque. M. Westerwelle a regretté par ailleurs la position des Russes et des Chinois sur ce dossier, estimant qu'elle suscitait l'incompréhension des pays occidentaux. L'Allemagne exclut cependant toujours toute livraison d'armes à l'opposition syrienne.
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