*Antoine Zahra, député FL de Batroun : « La sécurité privée est un camouflet aux citoyens et à l’État. C’est à ce dernier qu’il revient de protéger les citoyens. Lorsque, sur un barrage de contrôle, un citoyen est arrêté par un individu qui n’est pas habilité légalement, cela est inacceptable. Même quand l’armée contrôle les papiers des citoyens, cela doit être considéré comme étant exceptionnel, la règle étant que ce genre de tâche doit revenir aux FSI. Ce n’est que dans des situations exceptionnelles que le concours de la troupe est requis. La sécurité privée est la phase la plus grave à laquelle parvient un État au bord de l’effondrement (...). » Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, « a évoqué les takfiristes et le danger qu’ils représentent. Si le Hezbollah n’était pas intervenu en Syrie, ce serait comme celui qui raconte un mensonge et finit par le croire. Mis à part ses face-à-face passés avec Israël, le Hezbollah n’a été la cible d’aucune menace que depuis qu’il s’est impliqué dans la guerre syrienne ».
*Hagop Pakradounian, député du Metn (Tachnag) et membre du bloc du Changement et de la Réforme : « Les barrages de contrôle érigés par le Hezbollah dans la banlieue sud après l’attentat de Roueiss ne peuvent pas être considérés comme de la sécurité privée. Il s’agit de sécurité préventive et les habitants ont le droit de défendre leurs vies. J’ai vu à l’entrée de la banlieue sud un barrage de l’armée, puis plus loin celui des habitants. Cela veut dire que les habitants soutiennent l’armée et que ce qui se passe aujourd’hui dans cette région est un modèle à suivre pour ce qui est de l’importance de la proximité entre l’armée et les citoyens. »
* Hadi Hobeiche, député du Akkar et membre du bloc du Futur : « Ce qui se passe aujourd’hui était prévisible en raison de la participation du Hezbollah au conflit en Syrie et du fait de l’anarchie régnant à la frontière. Si toutes les parties avaient respecté la neutralité et la politique de distanciation, nous n’en serions pas là. Les Libanais payeront de plus en plus cher le prix de leur ingérence en Syrie. »
* Joseph Maalouf, député de Zahlé et membre du bloc des Forces libanaises : « La participation du Hezbollah à la guerre en Syrie, sa décision d’ignorer la déclaration de Baabda et son comportement qui suggère que l’État n’est pas présent, tout cela fait de lui un parti à l’écart de tout le monde, y compris des autres forces du 8 Mars, et en particulier son principal allié chrétien, le général Michel Aoun (...). On peut comprendre qu’après l’attentat de Roueiss, le Hezbollah soit amené à prendre des mesures sécuritaires déterminées et préventives afin d’empêcher de nouveaux attentats. Mais cela ne signifie pas qu’il faille supprimer les institutions officielles de l’État, sécuritaires et militaires. Les zones sanctuarisées par le Hezb sont désormais vastes et aux contours bien définis. Il y met en œuvre une sécurité privée qui ne tient pas compte des autorités légales. »
*Hussein Moussaoui, député (Hezbollah) de Baalbeck : « Nous sommes fiers d’être contraints de faire face à la fois à l’agression israélienne quotidienne contre le Liban et aux voitures piégées. Les tentatives visant à dénaturer le rôle du Hezbollah ne réussiront pas. Si ce dernier était l’antithèse de l’État ou s’il voulait mettre la main sur le pouvoir, il l’aurait fait le jour du 25 mai (2000) », date du retrait israélien du Liban-Sud
*Kazem Kheir, député de Denniyé (bloc du Futur) : « Nous sommes contents que les données téléphoniques aient été transmises aux services de sécurité après l’attentat de Roueiss, même si, en la matière, il y a deux poids deux mesures, puisqu’à la suite de l’assassinat du chef des SR des FSI, le général Wissam el-Hassan (en octobre dernier), les données téléphoniques n’avaient pas été transmises. »