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Canada: un policier mis en examen pour homicide d'un jeune Syrien

Un policier a été mis en examen mardi pour homicide après la mort par balles d'un jeune Syrien de 18 ans le mois dernier dans un bus de Toronto, un drame qui avait provoqué une vague d'indignation.

Le policier James Forcillo, 30 ans, qui a comparu mardi brièvement au tribunal de Toronto, s'est vu signifier sa mise en examen pour meurtre au deuxième degré, sans préméditation. Il a été remis en liberté avec une caution fixée à 500.000 dollars canadiens (360.000 euros) et interdiction de quitter la province de l'Ontario.

Le 27 juillet dans la nuit, Sammy Yatim, qui brandissait un couteau, seul dans un tramway immobilisé dans le centre-ville de Toronto, avait été mis en joue par un groupe de policiers. Ces derniers l'avaient sommé à plusieurs reprises de lâcher son arme blanche, selon des témoins et une vidéo amateur mise en ligne sur Youtube.

"C'est un événement tragique pour la famille et pour l'agent de police", a déclaré son avocat Peter Brauti à l'issue de l'audience.

Lors du procès, dont la date reste à fixer, la défense avancera l'argument que ce policier "n'a pas demandé à être au pied du tramway". "Il était de service et avait l'obligation légale d'être là", a-t-il ajouté.

Dans la vidéo postée sur internet, les images montrent les policiers se tenant à environ cinq mètres du tramway dans lequel se tient debout le jeune homme. Neuf détonations sont ensuite entendues. Transporté dans un hôpital de la capitale économique canadienne, ce jeune Syrien arrivé cinq ans plus tôt au Canada, a succombé un peu plus tard.

Très rapidement, les médias et les amis de Sammy Yatim avaient interpellé la police pour connaître les raisons de leur décision d'ouvrir le feu à bout portant plutôt que d'utiliser des armes de défense comme le Taser.

Pour l'avocat de James Forcillo, chacun peut avoir une interprétation différente de la vidéo. "Je n'ai pas vu toute la vidéo mais comme chacun sait quand vous la regardez avec une perspective, elle peut être vue sous une autre perspective et cela peut être complètement différent", a indiqué Me Brauti.

L'inspection générale de la police de la province de l'Ontario (centre-est), qui enquête sur les homicides impliquant la police, a retenu le meurtre au deuxième degré à l'encontre de James Forcillo, officier de police depuis six ans.

Dans un communiqué, la famille du jeune homme avait réclamé une enquête plus large. "Plus de 20 policiers en uniforme étaient présents sur les lieux et aucun n'a cherché à éviter les tirs ou à engager une médiation", selon la famille.

Interrogé mardi sur les marches du palais de Justice, le président du syndicat des policiers Mike McCormack a estimé que James Forcillo "était bouleversé et sous le choc" à l'audience.

Ce leader syndical a reconnu l'impact négatif de l'affaire pour la police. "Ce n'est jamais bon quand l'un de nos officiers est poursuivi et plus particulièrement quand il est poursuivi pour meurtre au deuxième degré".
Un policier a été mis en examen mardi pour homicide après la mort par balles d'un jeune Syrien de 18 ans le mois dernier dans un bus de Toronto, un drame qui avait provoqué une vague d'indignation.Le policier James Forcillo, 30 ans, qui a comparu mardi brièvement au tribunal de Toronto, s'est vu signifier sa mise en examen pour meurtre au deuxième degré, sans préméditation. Il a été...