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Syrie: la fragmentation de l'insurrection complique l'action du CICR

Les divisions dans les rangs des insurgés en Syrie rendent plus ardue la mission humanitaire dans les régions tenues par l'opposition, a affirmé lundi Jurg Montani, le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Beyrouth.
Dans le même temps, le régime du président Bachar el-Assad retarde l'arrivée de l'aide jusqu'à ce qu'il ait remporté la victoire dans les secteurs où la guerre l'oppose aux rebelles, a affirmé M. Montani.

"Si les parties en conflit sont fragmentées, ceci signifie que nous devons gagner la confiance de chaque groupe qui se trouve dans les endroits où nous voulons aller", a-t-il expliqué aux journalistes, en faisant référence aux divisions grandissantes dans les rangs rebelles.
"Ceci rend l'accès extrêmement difficile", note-t-il en rappelant que les équipes du CICR travaillent sans aucune escorte armée même dans les situations d'extrême violence.

La rébellion syrienne était au départ composée de déserteurs de l'armée syrienne et surtout de civils ayant pris les armes contre le régime. Ils ont été rejoints par des islamistes et des jihadistes étrangers qui ne sont pas subordonnés à la direction de l'Armée syrienne libre (ASL).
Ces derniers sont soupçonnés d'être derrière la disparition de centaines de militants anti-régime et d'étrangers, dont des journalistes.

Bien que le gouvernement syrien autorise "en principe" le CICR à travailler dans les zones tenues par les rebelles, il impose des restrictions temporaires aux secteurs où se déroulent des combats, a indiqué Jurg Montani, en citant le cas des villes de Homs et Qousseir, dans le centre de la Syrie.
Ces enclaves rebelles ont été assiégées durant près d'un an, avant de tomber cet été. En dépit des appels lancés par les militants pour obtenir une aide humanitaire, le CICR n'a pu pénétrer qu'une fois dans ces régions conquises par l'armée.

"Bien sûr que pour nous, ce n'est pas satisfaisant. Le CICR doit pouvoir accéder aux endroits en crise", a insisté M. Montani.
Pour lui, la nature du conflit en Syrie rend "incroyablement difficile d'être partout où on a besoin de nous en même temps".

Plus de 100.000 personnes ont été tuées en Syrie en près de deux ans et demi de conflit selon l'ONU alors que des millions d'autres sont réfugiées ou déplacées.
Les divisions dans les rangs des insurgés en Syrie rendent plus ardue la mission humanitaire dans les régions tenues par l'opposition, a affirmé lundi Jurg Montani, le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Beyrouth.Dans le même temps, le régime du président Bachar el-Assad retarde l'arrivée de l'aide jusqu'à ce qu'il ait remporté la victoire dans...