Nasrallah : l'attentat de Roueiss a visé des innocents

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé vendredi, dans un discours à l'occasion du septième anniversaire de la fin de la guerre avec Israël en 2006, que l'attentat de Roueiss dans la banlieue-sud de Beyrouth a visé des innocents.

"Ceux qui ont commis ce crime voulaient tuer le plus grand nombre d'enfants et de femmes possible", a-t-il lancé lors de ce discours retransmis par vidéo devant des milliers de partisans du Hezbollah rassemblés à Aïta el-Chaab, au Liban-Sud, non loin de la frontière avec l'Etat hébreu. "Ce massacre s'inscrit dans le cadre de la guerre ouverte depuis plusieurs années (avec l'ennemi israélien, ndlr)", a-t-il ajouté.

"Prendre les gens innocents pour cible n'est pas quelque chose de nouveau. L'ennemi a toujours eu recours à ce genre d'attaque lorsqu'il a échoué (face à la résistance, ndlr)", a estimé le secrétaire général du Hezbollah. "Cela montre que la relation entre le Hezbollah et les gens est une relation sentimentale, spirituelle et morale. L'ennemi profite de cette faiblesse", a-t-il poursuivi.

Selon lui, il ne s'agit pas d'un assassinat ou d'une attaque contre un convoi du parti ou contre une base du Hezbollah.

M. Nasrallah a indiqué qu'il est nécessaire de mettre en place une feuille de route afin de régler ce genre de problèmes sécuritaires. "Ce n'est pas la fin du monde, nous allons résister. Nous allons aider les blessés et les parents des victimes en collaboration avec l'Etat libanais", a-t-il dit.  

L'explosion d'une voiture piégée à Roueiss sonne comme un défi à Hassan Nasrallah qui avait affirmé mercredi soir lors d'une interview, avoir pris des mesures pour éviter un second attentat après celui du 9 juillet, perpétré également avec une voiture piégée, dans la banlieue sud de Beyrouth.

 

Chaque attentat a été revendiqué par des groupuscules peu connus se revendiquant des rebelles syriens et présentant leur action comme une mesure de représailles à l'engagement du Hezbollah en Syrie aux côtés du régime. Le premier attentat a été revendiqué par la Brigade 313, le second par la Brigade de Aïsha. Dans les deux cas, l'Armée syrienne libre (ASL), principale composante de la rébellion luttant contre le régime syrien, a démenti tout lien avec les attentats, qu'elle a condamnés.

 

L'engagement des combattants du Hezbollah en Syrie a eu un impact décisif dans la reprise, par les troupes d'Assad, de la ville syrienne de Qousseir et du quartier de Khaldiyé, à Homs.