Tunisie: six "terroristes" tués dans des bombardements aériens (source militaire)

Les bombardements aériens ont tué lundi six "terroristes" dans une zone proche de la frontière algérienne où l'armée tunisienne pourchasse un groupe présenté comme lié à el-Qaëda, selon une source militaire.

Les bombardements de l'aviation, quasi-quotidiens dans la région depuis le déclenchement le 1er août d'une vaste opération militaire, se sont concentrés lundi sur le mont Sammama, a expliqué cette source militaire dans la région interrogée par l'AFP. "Six cadavres de terroristes y ont été retrouvés", a-t-elle ajouté.

La radio privée Mosaïque FM a pour sa part fait état de "plusieurs morts", alors que les autorités refusent de commenter les opérations en cours depuis près de deux semaines et n'a fourni aucun bilan officiel.

Le mont Sammama est situé à une dizaine de kilomètres au nord-est du massif de Chaambi, où les opérations militaires ont été lancées après l'assassinat de huit militaires le 29 juillet. Deux autres soldats ont été tués par la suite.

Selon une autre source proche du dossier interrogée par l'AFP et des médias tunisiens, un combattant islamiste armé, Mohamed Amri, a été fait prisonnier la semaine dernière et a avoué avoir participé à cette attaque.
Il était aussi en possession d'une vidéo filmée avec le téléphone d'une des victimes montrant comment les combattants ont égorgé certains des militaires.

Selon lui, le groupe, que les autorités pourchassaient par intermittence depuis décembre dans la région de Chaambi, était composé de Tunisiens, d'Algériens, de Maliens et de Sénégalais. 
Ces combattants, dont certains seraient des vétérans de la rébellion islamiste du Nord-Mali, sont considérés comme responsables de la mort de 13 soldats et d'un gendarme depuis fin décembre.

La Tunisie est régulièrement déstabilisée depuis la révolution de janvier 2011 pour des violences attribuées à la mouvance jihadiste. Le pays est ainsi empêtré depuis le 25 juillet dans une crise politique déclenchée par l'assassinat d'un député d'opposition, commis, selon la police, par des islamistes armés.