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Contrôle des Syriens à la frontière : l'ONU et le Liban négocient

Le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (UNHCR) veut définir avec les autorités libanaises un cadre clair sur les contrôles des Syriens aux frontières libanaises, prenant en compte la protection des réfugiés et les impératifs de sécurité du gouvernement.

"Nous constatons que le gouvernement exerce maintenant des contrôles plus stricts à la frontière. Nous continuerons à collaborer avec (lui) pour assurer un accès aux réfugiés qui ont besoin de protection, tout en respectant les impératifs de sécurité du pays", a dit Ninette Kelley, la représentante de l'UNHCR à Beyrouth.

Cette déclaration survient trois jours après l'annonce par le gouvernement libanais de nouvelles règles de contrôle aux frontières, en invoquant la nécessité de réduire les tensions entre la population libanaise et les réfugiés syriens.

Au moins 645.000 réfugiés syriens se trouvent actuellement au Liban, mais leur nombre véritable pourrait être plus important.

Le pays du Cèdre abrite la plus grande partie des 1,8 million de réfugiés syriens qui ont fui vers les pays voisins.

Les ministres ont assuré mardi qu'ils n'ont aucune intention de fermer la frontière aux réfugiés fuyant le sanglant conflit qui dure depuis 28 mois dans leur pays.

En revanche, ils ont précisé que seuls auront droit au statut de réfugié ceux qui fuient les régions syriennes les plus touchées par les violences.

Les critères d'application de cette directive restent imprécis.

La Sûreté générale, en charge du contrôle des frontières, assure qu'aucune nouvelle restriction n'a été imposée jusqu'à présent.

"Les règles sont les mêmes", a dit à l'AFP un responsable de la Sûreté sous couvert d'anonymat.

"Mais pour empêcher les personnes liées à des organisations terroristes (...) de profiter de la situation humanitaire, nous sommes maintenant plus stricts et nous nous assurons que seules les personnes disposant d'une pièce d'identité valable rentrent", a-t-il expliqué.

Cette source a précisé que les Syriens doivent également justifier d'une adresse au Liban.

Plus de 15.000 Syriens entrent et sortent quotidiennement du pays, a-t-il ajouté.

Le Liban souffre d'un débordement du conflit syrien, et il est le seul pays voisin de la Syrie à avoir gardé une politique de portes ouvertes pour les réfugiés.

Mais les responsables gouvernementaux ont invoqué des inquiétudes sécuritaires ainsi qu'un manque de financement pour soutenir les réfugiés et ceux qui les accueillent.

L'ONU n'a reçu que 26% des 1,6 milliard de dollars nécessaires au financement de son plan d'assistance aux réfugiés, a indiqué Mme Kelley aux journalistes.

Luca Renda, directeur du Programme des Nations Unis pour le développement (PNUD) a cité "la compétition pour l'emploi, des services publics débordés, la raréfication de l'eau potable, des difficultés dans la collecte des ordures, des problèmes sanitaires (et) des tensions croissantes entre les communautés" parmi les problèmes affectant les régions du Liban où les Syriens se sont réfugiés.

M. Renda a réitéré une demande de soutien financier international, invoquant la "solidarité extraordinaire" dont fait preuve la population libanaise, exhortant à ne "pas laisser le Liban assumer seul cette responsabilité".
Le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (UNHCR) veut définir avec les autorités libanaises un cadre clair sur les contrôles des Syriens aux frontières libanaises, prenant en compte la protection des réfugiés et les impératifs de sécurité du gouvernement."Nous constatons que le gouvernement exerce maintenant des contrôles plus stricts à la frontière. Nous continuerons à...