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Syrie : "Pour beaucoup, l'aide humanitaire est devenue un outil de pouvoir", regrette Suheir Atassi

La vice-présidente de la Coalition nationale syrienne (opposition), Suheir Atassi, a regretté mercredi à Paris que l'aide humanitaire à la population soit devenue dans certains cas un "outil de pouvoir" et que celle de l'ONU n'atteigne pas "ceux qui en ont le plus besoin".

"Pour beaucoup, l'aide humanitaire est devenue un outil de pouvoir. Certains partis, groupes militaires essaient d'acheter la loyauté des Syriens en contrepartie de l'aide humanitaire allouée", a déclaré Mme Atassi, pendant une rencontre avec la presse.

 

Cette femme déterminée, d'une quarantaine d'années, l'un des trois vice-présidents de la Coalition, accompagne le chef de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba, pour sa première visite en France depuis son élection début juillet.

Fin 2012, pour lutter contre le phénomène d'aide "sous conditions", la Coalition a créé l'ACU (Unité de coordination des aides), que préside Mme Atassi.

 

"Nous ne concevons pas l'aide humanitaire comme un moyen d'obtenir un soutien. Le principe est de donner l'aide humanitaire à tous les Syriens qui en ont besoin, sans conditions. La distribution doit se faire sur cette base rigoureuse, sans autres considérations", a-t-elle insisté.

"Nous demandons aux pays donateurs de passer par notre structure, pour remédier à la désorganisation qui règne à l'intérieur du pays où certaines régions sont négligées. Malheureusement, certains pays passent par des structures autres", a-t-elle déploré, sans vouloir les désigner.

"Ce sont les mêmes qui perturbent le travail de l'Armée libre syrienne (ALS) et nous les tenons pour responsables de ce qui se passe en Syrie", a-t-elle dit. Selon elle, 13 millions de personnes ont besoin d'aide dans tout le pays.

 

La France et les Emirats arabes unis ont été les deux premiers pays à apporter leur soutien à l'ACU, a-t-elle précisé.

Par ailleurs, a-t-elle indiqué, "la majorité des dons passe par les Nations unies qui considèrent encore le gouvernement de Bachar el-Assad comme le gouvernement de la Syrie. Nous ne nous opposons pas à ce que les Nations unies aident les régions sous contrôle du régime mais, ce qui nous gêne, c'est que cette aide n'atteigne pas ceux qui en ont le plus besoin".

La vice-présidente de la Coalition nationale syrienne (opposition), Suheir Atassi, a regretté mercredi à Paris que l'aide humanitaire à la population soit devenue dans certains cas un "outil de pouvoir" et que celle de l'ONU n'atteigne pas "ceux qui en ont le plus besoin".
"Pour beaucoup, l'aide humanitaire est devenue un outil de pouvoir. Certains partis, groupes militaires essaient...