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France : la justice saisie après le dérapage d'un député sur les Tsiganes

Le gouvernement français va saisir la justice pour "apologie de crime contre l'humanité" après les propos d'un député sur les Tsiganes, l'élu disant qu'"Hitler n'en a peut-être pas tué assez".

 

Les propos du député Gilles Bourdouleix sont "inadmissibles", a jugé mardi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, estimant que celui-ci devait être "sanctionné très lourdement par la justice". A sa demande, la justice va être saisie pour "apologie de crime contre l'Humanité".

 

Gilles Bourdouleix, député-maire UDI (centre droit) de Cholet, une commune de l'ouest de la France où des Tsiganes  s'étaient installés illégalement dimanche sur un terrain privé, a provoqué de vives réactions après la publication par Le Courrier de l'Ouest de ses propos sur les gens du voyage.

 

Sur le site internet du journal, on y entend le député-maire lancer dans un brouhaha "la loi, elle s'applique". Puis, un peu moins fort, alors que, selon le journal, les gens du voyage à qui il s'adressait avaient tourné les talons, il ajoute: "Comme quoi Hitler n'en a peut-être pas tué assez." Le journal précise qu'à ce moment-là, M. Bourdouleix était "excédé par des saluts nazis" et par "les accusations de racisme".

 

Lundi après-midi, les tziganes ont quitté d'eux-mêmes les lieux.

 

Les propos du député-maire ont entraîné nombre de réactions indignées, notamment celle du président de l'Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone, qui a condamné ces "mots abjects". Le secrétaire général de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a estimé que l'exclusion de l'élu du parti était acquise et devrait être entérinée mercredi.

 

Interrogé par l'AFP après la diffusion de l'enregistrement, le député-maire a nié avoir tenu les propos rapportés par le journal, dénonçant des "propos manipulés". Plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l'homme, envisagent des poursuites contre l'élu.

 

La loi qui oblige les communes de plus de 5.000 habitants à aménager des terrains pour les quelque 400.000 "gens du voyage" (forains, saisonniers, etc), qui sont à 95% des Français, est mal appliquée en France.

A quelques mois des municipales de mars 2014, où on s'attend à une poussée de l'extrême droite, cette question est sensible dans plusieurs communes.

Le maire de Nice (sud-est) Christian Estrosi (UMP, droite) vient ainsi de qualifier de "délinquants" les gens du voyage et a promis de les "mater" en se vantant de posséder un "mode d'emploi".

Le gouvernement français va saisir la justice pour "apologie de crime contre l'humanité" après les propos d'un député sur les Tsiganes, l'élu disant qu'"Hitler n'en a peut-être pas tué assez".
 
Les propos du député Gilles Bourdouleix sont "inadmissibles", a jugé mardi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, estimant que celui-ci devait être "sanctionné très lourdement par la...