"Pas une minute ne passe sans qu'on entende une roquette ou des bombes qui s'abattent sur les quartiers (rebelles) assiégés, notamment Khaldiyé et Bab Hod", affirme à l'AFP Yazan, un militant basé dans cette ville du centre de la Syrie.
Une poignée de quartiers du centre de Homs tenus par les insurgés sont assiégés depuis plus d'un an par l'armée du président Bachar al-Assad.
"Même avant le ramadan, on était réduit à un repas par jour", affirme le militant qui s'exprimait via Skype, alors que la Syrie entamait le deuxième jour du mois de jeûne musulman.
Des groupes de défense de droits de l'Homme mettent régulièrement en garde contre la situation humanitaire catastrophique dans ces quartiers, bombardés quotidiennement par les avions et l'artillerie du régime.
Selon les Nations unies, près de 2.500 civils sont pris au piège dans les quartiers assiégés de la troisième ville du pays, les militants affirmant qu'il n'y a aucune porte de sortie.
Depuis déjà six mois, les personnes résidant dans les quartiers assiégés ont recours au bois de chauffage et au diesel pour cuisiner.
"Nous mangeons du riz et du boulgour pour l'iftar (repas de rupture du jeûne le soir) et du thym et des olives au souhour (repas avant l'aube durant le ramadan", selon Yazan.
"C'est notre deuxième ramadan en état de siège", ajoute-t-il.
Le ramadan est l'occasion pour les familles musulmanes de se retrouver à table et de célébrer la rupture du jeûne quotidiennement après le coucher du soleil. Mais à Homs, "nous n'avons ni électricité, ni générateurs, ni puits d'eau", dit le militant.
Malgré les difficultés et le déséquilibre des forces en présence, "nous comptons résister", poursuit-il.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), le puissant Hezbollah chiite libanais participe à l'offensive de l'armée contre les rebelles à Homs.
Ce parti a joué un rôle considérable dans la reprise début juin de Qousseir, ville de la région de Homs qui était tenue par les reblles depuis un an.
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