Le président palestinien Mahmoud Abbas est arrivé mercredi à Beyrouth pour une visite officielle de trois jours.
Arrivé à 14h30 à bord d'un avion privé, il s'est aussitôt dirigé vers le palais présidentiel de Baabda pour rencontrer le président Michel Sleiman.
A l'issue de la rencontre, les deux responsables se sont exprimés lors d'une conférence de presse conjointe.
MM. Sleiman et Abbas se sont mis d'accord sur la nécessité de garder les Palestiniens à l'écart des conflits internes au Liban et en Syrie. "J'ai félicité M. Abbas pour les efforts déployés par l'autorité palestinienne afin de régler la question des armes au sein des camps de réfugiés palestiniens au Liban", a affirmé le président libanais.
Les discussions ont également porté sur le dossier des réfugiés palestiniens, surtout ceux en provenance de la Syrie.
"Les Palestiniens sont nos frères et nous faisons de notre mieux afin d'améliorer leur situation au sein des camps de réfugiés au Liban", a-t-il ajouté.
Le conflit en Syrie a poussé à l'exode vers le Liban 500.000 Syriens et 65.000 Palestiniens, selon l'ONU.
De son côté M. Abbas a insisté sur le fait que les réfugiés palestiniens au Liban devraient se conformer aux consignes et directives du gouvernement libanais, surtout au sujet des armes. "La présence des armes palestiniennes au Liban est une décision qui relève du président et de l’Etat libanais", a indiqué M. Abbas tout en assurant que les réfugiés sont des "invités" qui respectent la sécurité du pays hôte. "La présence des Palestiniens au Liban est temporaire (...), nous nous opposons à leur implantation", a-t-il ajouté.
Les deux responsables ont aussi évoqué le dossier du processus de paix au Moyen-Orient et insisté sur l'importance de renforcer les relations bilatérales entre l'autorité palestinienne et le Liban.
La visite de M. Abbas intervient une semaine après les violents affrontementsayant opposé à Saïda, capitale du Liban-Sud, des partisans du chef radical sunnite cheikh Ahmad el-Assir à l'armée, qui a perdu 18 hommes.
Une des hypothèses est que ce dirigeant fondamentaliste, hostile au mouvement chiite libanais Hezbollah engagé aux côtés de l'armée syrienne contre les rebelles, se soit enfui dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué.
Selon M. Naufal, M. Abbas "veut offrir des garanties aux responsables libanais concernant la situation dans les camps après que l'Etat a repris en main la sécurité à Saïda".
Dans les camps, le Fateh de Mahmoud Abbas fait face à ses principaux concurrents que sont le Hamas et le Jihad islamique, ainsi qu'à d'autres groupes fondamentalistes. Excepté Nahr al-Bared, dans le Nord, tous les camps sont hors de portée de l'armée libanaise, ce qui permet à certaines personnes recherchées d'y trouver refuge.
Le président palestinien, qui a déjà visité le Liban en 2010 et 2011, évoquera aussi lors de sa visite la situation misérable des réfugiés palestiniens dans ce pays, où ils sont écartés de 70 professions et n'ont pas le droit de posséder des propriétés.
L'an dernier, l'ONG The American Near East Refugee Aid avait décrit les conditions des Palestiniens au Liban comme "les pires de la région", soulignant qu'ils sont victimes de discriminations, d'isolement, de la pauvreté, du chômage, de mauvaises conditions de logement et pâtissent d'un manque d'écoles, de dispensaires et d'hôpitaux, ainsi que d'un système d'égouts défaillant.
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Arrivé à 14h30 à bord d'un avion privé, il s'est aussitôt dirigé vers le palais présidentiel de Baabda pour rencontrer le président Michel Sleiman.
A l'issue de la rencontre, les deux responsables se sont exprimés lors d'une conférence de presse conjointe. MM. Sleiman...
commentaires (5)
Qu'il aurait été doux d'entendre ce langage il y a quarante ans...hein monsieur Abbas...on attend des excuses pour tout ce que les vôtres ont fait au Liban ,avec la complicité de libanais qui jouent aujourd'hui les patriotes effarouchés.
GEDEON Christian
03 h 24, le 04 juillet 2013