Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a estimé mardi que la Tunisie était "probablement" le pays "où le printemps arabe avait le plus de chance de réussir", à deux jours d'une visite du président Hollande dans ce pays.
"S'il y a un pays où ce qu'on a appelé le printemps arabe a le plus de chance de réussir, c'est probablement la Tunisie", a déclaré M. Fabius sur I-télé.
"C'est un pays qui n'est pas très grand, qui a un niveau de développement important, où il y a une tradition du respect de la femme qui est importante, un pays qui a des ressources économiques, mais il faut l'aider", a énuméré M. Fabius.
"S'il y a des excès qui sont commis, il faut, sans nous ingérer, que nous fassions savoir notre point de vue", a-t-il ajouté, en référence aux critiques sur les restrictions des libertés dont sont régulièrement accusés les dirigeants islamistes tunisiens.
"En Tunisie il y a des évolutions positives, Ennahda (le parti islamiste au pouvoir) a pris conscience qu'il y avait un risque terroriste", a déclaré M. Fabius qui s'était rendu à Tunis en mai.
"En revanche, lorsqu'il y a un certain nombre de prises de position qui vont contre ce que nous estimons être la pratique démocratique, nous le disons", a-t-il ajouté.
François Hollande se rend jeudi et vendredi en Tunisie pour donner un "message d'encouragement" au processus démocratique dans le pays qui a déclenché les printemps arabes avec un soulèvement populaire ayant abouti à la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.
"S'il y a un pays où ce qu'on a appelé le printemps arabe a le plus de chance de réussir, c'est probablement la Tunisie", a déclaré M. Fabius sur...
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