Dans un communiqué, les six pays du CCG annoncent "suivre avec une profonde inquiétude (....) le siège injuste que les forces du régime syrien imposent à Homs, avec un soutien militaire des milices du Hezbollah (chiite) libanais opérant sous la bannière des Gardiens de la révolution", corps d'élite de l'armée iranienne.
La ville de Homs (centre), surnommée dans le passé "capitale de la révolution" par les militants anti-régime, est la cible depuis samedi d'un nouvel assaut du régime.
Les monarchies du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) appellent "le Conseil de sécurité à se réunir d'urgence pour briser le siège de Homs et empêcher le régime syrien et ses alliés de commettre des massacres sauvages".
Dimanche, trois civils ont été tués dans un raid de l'aviation syrienne sur Homs, dans le cadre de l'offensive lancée samedi par l'armée contre la ville.
Estimant que l'attaque contre Homs "menace l'unité de la Syrie", la Coalition nationale de l'opposition avait exhorté samedi les pays occidentaux et arabes la soutenant à prendre des mesures, notamment "une zone d'exclusion aérienne et des frappes militaires" sur des bases du régime.
Par ailleurs, l'Arabie saoudite a réitéré lundi son appel à une résolution de l'ONU "bannissant la fourniture d'armes au régime syrien, qui a perdu toute légitimité" et a appelé la communauté internationale à "protéger le peuple syrien et à l'aider à se défendre face aux crimes ignobles perpétrés" par le régime de Damas "avec la participation de forces étrangères".
Dans un communiqué au terme de sa réunion hebdomadaire sous la présidence du prince héritier Salmane Ben Abdel Aziz, le Conseil des ministres saoudien a exhorté l'Union européenne (UE) à procéder "immédiatement à la mise en oeuvre" de sa décision de lever l'embargo sur les armes à l'opposition syrienne, prise fin mai mais qui ne devrait pas entrer en vigueur avant le 1er août.
Ces demandes avaient déjà été formulées la veille par le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, lors d'une réunion conjointe entre le CCG et l'UE à Bahreïn.
Depuis le début en mars 2011 du conflit en Syrie, qui a débuté par un soulèvement populaire pacifique et s'est militarisé face à la répression menée par le régime, plus de 100.000 personnes ont péri selon une ONG syrienne.
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