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L'élection présidentielle au Kurdistan irakien repoussée de deux ans

Les élus de l'Assemblée régionale du Kurdistan irakien ont décidé dimanche de reporter de deux ans l'élection du président de cette région autonome, en raison d'un différend sur la possibilité du dirigeant actuel, Massoud Barzani, de briguer un troisième mandat.
Les élections législatives et provinciales du Kurdistan se dérouleront le 21 septembre comme prévu, mais le scrutin présidentiel a été reporté de deux ans, ont indiqué des députés.


Ce report est le dernier rebondissement en date d'une querelle en cours depuis des mois au sujet du maintien au pouvoir de Massoud Barzani, principale personnalité politique de cette région autonome composée de trois provinces.
L'opposition fait valoir que M. Barzani a effectué deux mandats, soit le maximum autorisé par la loi. En revanche, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) au pouvoir et son partenaire l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) ont appelé à un référendum sur une nouvelle Constitution qui permettrait à M. Barzani d'exercer jusqu'à deux mandats supplémentaires.
Dimanche, ce différend a dégénéré en bagarre dans le Parlement régional, avec des députés d'opposition jetant des bouteilles d'eau alors que les élus en venaient aux poings, avant de voter le report du scrutin présidentiel.


"Le Parlement kurde a approuvé le report de l'élection présidentielle de deux ans" a indiqué Omar Sadiq, un député partisan du PDK de M. Barzani. "Les élections du 21 septembre concerneront uniquement le Parlement et les assemblées provinciales".
Il a indiqué que ce report, vivement critiqué par l'opposition, était destiné à donner du temps aux partis politiques kurdes irakiens pour qu'ils se mettent d'accord sur une Constitution, qui a été votée par les députés régionaux en 2009 mais n'a jamais été soumise au référendum prévu par la loi.


Le PDK et l'UPK, dirigé par le président irakien vieillissant Jalal Talabani, dominent largement à eux deux la politique au Kurdistan irakien, et ils ont même présenté des listes communes lors d'un récent scrutin.
Ils contrôlent la majorité des 111 sièges du Parlement régional kurde.
Barzani, fils du dirigeant nationaliste très respecté Mulla Mustafa Barzani, fondateur du PDK jouit d'une popularité immense dans la région. Lors du dernier scrutin présidentiel en date, en 2009, il avait empoché 69,6 % des voix.


Le Kurdistan irakien est considéré comme un exemple de stabilité et de croissance économique dans un pays secoué depuis plusieurs mois par une flambée de violences et une profonde crise politique, mais des critiques soulignent que le duopole PDK/UPK a tendance à mélanger les genres entre les institutions régionales et les instances des deux partis, entraînant corruption et clientélisme.
En février, Human Rights Watch avait accusé les autorités kurdes d'étouffer la liberté de parole et d'emprisonner sans les inculper des journalistes, des militants et des opposants politiques.

Les élus de l'Assemblée régionale du Kurdistan irakien ont décidé dimanche de reporter de deux ans l'élection du président de cette région autonome, en raison d'un différend sur la possibilité du dirigeant actuel, Massoud Barzani, de briguer un troisième mandat.Les élections législatives et provinciales du Kurdistan se dérouleront le 21 septembre comme prévu, mais le scrutin...