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À La Une - Syrie

Attentat meurtier dans un quartier chrétien de Damas

Le fossé s'accroît entre aide et besoins, avertit le CICR.

Des rebelles syriens tirant sur les troupes du régime au nord de la province d'Idlib. Daniel Leal-Olivas/AFP

Au moins quatre personnes ont été tuées dans un attentat suicide qui a frappé jeudi un quartier chrétien de la vieille ville de Damas, a rapporté la télévision d'Etat syrienne.

 

La télévision a affirmé que l'attentat s'est produit dans le quartier de Bab Touma, tandis que l'agence officielle Sana a indiqué qu'il a frappé le quartier contigu de Bab Charqi.

L'attentat s'est produit près de l'église mariamite et de l'association de charité Al-Ihsane.

 

Des passants ont indiqué à l'AFP que la police avait fermé la rue allant de la place de Bab Touma à Bab Charqi. En octobre 2012, 13 personnes avaient été tuées dans un attentat devant un commissariat de police à Bab Touma.

Le conflit a déjà fait au moins 100.191 morts depuis le début en mars 2011 du soulèvement devenu guerre civile, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Aucun arrêt des hostilités ne parait à l’horizon, les efforts diplomatiques pour mettre fin au bain de sang se heurtant aux conditions rédhibitoires des parties en conflit.

 

(Reportage : Rozana, radio syrienne "libre et indépendante", veut s'adresser aux "Syriens de l'intérieur")

 

Des besoins énormes

"Depuis le début du conflit, nous avons été plutôt prudents dans notre évaluation et dans nos espoirs quant au fait qu'une solution politique soit trouvée rapidement", a d'ailleurs déclaré le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer. "Bien que nous espérons que cela soit le cas, nous ne nous attendons pas à ce que cela se produise bientôt", a-t-il ajouté, soulignant que l'espoir d'un règlement négocié s'éloigne à chaque fois que l'un ou l'autre des deux camps gagne une bataille sur le terrain. En ce sens, il a souligné "ne pas voir d'où pourrait venir une solution politique et c'est la raison pour laquelle nous préférons tabler sur un conflit prolongé".

 

Chaque mois, le CICR parvient à acheminer de l'aide à plus de personnes dans toute la Syrie, a relevé M. Maurer.

Malgré cela, le fossé entre l'aide et les besoins ne cesse de grandir. "Il y a un décalage énorme entre la capacité à répondre à la crise en Syrie et la vitesse croissante avec laquelle les besoins augmentent", a-t-il ajouté.

 

En 2013, la Syrie est devenue la première opération du CICR en termes de dépenses, avec 82 millions d'euros, devant l'Afghanistan.


Le dossier des armes chimiques

Par ailleurs, des experts en armes chimiques désignés par l'Onu, empêchés d'entrer en Syrie, se trouvent en Turquie pour enquêter sur l'utilisation présumée de ce type d'armes dans le conflit syrien, a-t-on appris jeudi de sources autorisées.

Les membres de cette commission d'experts attendent depuis avril à Chypre de pouvoir se rendre en Syrie. Ils sont arrivés cette semaine en Turquie et leur chef de file, le Suédois Ake Sellstrom, a rencontré jeudi le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a dit un haut responsable turc.

 

Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, entre autres, jugent que des armes chimiques ont été utilisées par le régime de Bachar el-Assad. De source diplomatique, on dit que les pays occidentaux manifestent un agacement croissant face à l'impossibilité pour les experts de l'Onu d'enquêter sur place.

 

(Repère : Armes chimiques en Syrie : un état des lieux)

 

En Turquie, cette commission ne sera pas en mesure de prélever des échantillons de sol ou des éléments scientifiques susceptibles d'apporter la preuve d'une utilisation d'armes chimiques. Ils pourront toutefois collecter des renseignements, des témoignages et des prélèvements sanguins auprès de témoins ou de victimes supposées de telles armes.

Ake Sellstrom s'est rendu à la frontière entre la Turquie et la Syrie et s'est entretenu avec des interlocuteurs lui ayant fourni des informations utiles à son enquête, a poursuivi ce responsable.

 

Le régime syrien dément les accusations à son encontre, uniquement destinées, selon lui, à justifier une intervention militaire occidentale en appui aux rebelles. Il accuse lui-même les insurgés d'avoir eu recours aux armes chimiques, notamment du gaz sarin.


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Au moins quatre personnes ont été tuées dans un attentat suicide qui a frappé jeudi un quartier chrétien de la vieille ville de Damas, a rapporté la télévision d'Etat syrienne.
 
La télévision a affirmé que l'attentat s'est produit dans le quartier de Bab Touma, tandis que l'agence officielle Sana a indiqué qu'il a frappé le quartier contigu de Bab Charqi.
L'attentat...

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LES CHRÉTIENS VONT PAYER LE PRIX DU LÂCHAGE DES OCCIDENTAUX...

SAKR LOUBNAN

17 h 57, le 27 juin 2013

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Commentaires (1)

  • LES CHRÉTIENS VONT PAYER LE PRIX DU LÂCHAGE DES OCCIDENTAUX...

    SAKR LOUBNAN

    17 h 57, le 27 juin 2013

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