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Liban

Des interrogations sur le rôle du Hezbollah et de la Jamaa islamiya

Les accrochages à Saïda, ayant fait suite à l’attaque d’un barrage de l’armée par des partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir, ont été d’abord présentés par l’Agence nationale d’information comme des « accrochages entre des éléments armés à Abra et Haret Saïda ». Le chef du Front de lutte nationale, le député Walid Joumblatt, affirmait en soirée que « hajj Safa (Wafic Safa, responsable de la sécurité du Hezbollah, ndlr) m’avait promis de retirer ses éléments armés de Abra et ses environs ». Une source avisée sur le terrain, citée par le site Now Lebanon, a révélé par ailleurs « le large déploiement d’éléments armés relevant du 8 Mars dans les quartiers internes de la ville de Saïda », indiquant que « des éléments du Hezbollah et du mouvement Amal circulent dans la ville à bord de véhicules aux vitres fumées et tirent dans les rues ». La même source fait état en même temps « d’une implication non déclarée de membres de la Jamaa islamiya à Saïda ». « C’est en utilisant les fils de Saïda que le Hezbollah exécute ses projets, par le biais de directives adressées aux membres de la Brigade de la résistance, de l’organisation nassérienne et des partisans de cheikh Maher Hammoud, même si ces deux derniers le démentent », ajoute cette source.
El-Assir continuait de dénoncer hier, avec virulence, et sur fond d’appels au jihad, une présumée connivence de l’armée avec le Hezbollah.
Il a ainsi tweeté, simultanément aux accrochages, que l’attaque essuyée à Abra est menée non pas par l’armée mais par le Hezbollah ( « Une ville sunnite depuis des millénaires subit les obus d’un quartier à dominante chiite – Haret Saïda – au vu et au su du monde entier sans que personne ne réagisse ; » « L’attaque s’intensifie et la guerre révélée au grand jour est menée par le Hezbollat (Hezbollah, ndlr) contre les sunnites ; » « L’armée ne doit pas être complice du crime perpétré par une catégorie contre une autre. » ).
Dans l’après-midi, dans une vidéo envoyée sur les téléphones portables de ses partisans, cheikh el-Assir appelle ses partisans « à travers le Liban à venir » prêter main-forte à ses hommes et « défendre notre religion et nos femmes ». Alors que des tirs sont audibles en fond sonore, il ajoute : « Nous sommes agressés par l’armée libanaise (...) confessionnelle et les miliciens de Hassan Nasrallah (chef du Hezbollah, ndlr) et de Nabih Berry (chef du parti chiite Amal) ». Enfin, il appelle à « couper les routes » et exhorte « les nobles sunnites ou non-sunnites de l’armée à déserter ».
Dans ce cadre, les accrochages ont été accompagnés d’appels au jihad à travers les haut-parleurs des mosquées Bizri et Bilal ben Rabah.
Réagissant alors à des rumeurs sur de présumées dissidences au sein de l’armée, rapportées par certains réseaux sociaux, des sources militaires citées par plus d’un média ont démenti catégoriquement ces informations. « L’armée est une unité soudée dont le but est d’empêcher la discorde », a affirmé une source militaire à l’Agence nationale d’information.
Les accrochages à Saïda, ayant fait suite à l’attaque d’un barrage de l’armée par des partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir, ont été d’abord présentés par l’Agence nationale d’information comme des « accrochages entre des éléments armés à Abra et Haret Saïda ». Le chef du Front de lutte nationale, le député Walid Joumblatt, affirmait en soirée que « hajj...

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