"Il n'y a pas de solution militaire, seule une solution politique peut régler ce problème de manière durable", a affirmé Ban Ki-moon devant la presse. "Augmenter le nombre d'armes en circulation des deux côtés n'améliorerait pas la situation", a-t-il ajouté en réaction à la décision américaine d'aider militairement les rebelles.
"La voie militaire mène directement à la désintégration du pays (..) et à l'augmentation des tensions religieuses et communautaires", a-t-il ajouté, précisant que l'ONU s'efforçait avec Moscou et Washington de réunir la conférence de Genève "dès que possible".
Evoquant par ailleurs les déclarations américaines accusant le régime syrien d'avoir eu recours aux armes chimiques, M. Ban a insisté sur "la nécessité d'une mission d'enquête sur le terrain en Syrie qui puisse recueillir ses propres échantillons et établir les faits".
Le secrétaire général a une nouvelle fois appelé le gouvernement syrien à laisser opérer librement en Syrie l'équipe d'experts de l'ONU conduite par Ake Sellstrom. "Je demande une nouvelle fois instamment au gouvernement syrien d'accorder au Dr Sellstrom l'accès que nous sollicitons depuis longtemps", a-t-il déclaré.
Il a précisé que ses services avaient reçu une lettre de l'administration américaine à propos des armes chimiques, sans en révéler le contenu.
"La validité de toute information sur l'utilisation présumée d'armes chimiques ne peut pas être garantie sans preuve convaincante sur la chaîne de détention" des armes, c'est-à-dire sans déterminer comment les traces de produits toxiques recueillies sur le terrain se sont retrouvés là.
Interrogé sur la fourniture éventuelle d'aide militaire par Washington à l'opposition syrienne, il a réaffirmé que "fournir des armes à l'un ou l'autre camp ne résoudrait pas la situation actuelle".
M. Ban a également dénoncé l'implication du Hezbollah libanais dans le conflit aux côtés de l'armée syrienne: "l'implication ouverte du Hezbollah dans la crise syrienne est très, très préoccupante", a-t-il dit.
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