Les vandales ont écrit en hébreu "Prix à payer" et "revanche" sur les pierres tombales de ce cimetière orthodoxe de Jaffa, peuplée à la fois de juifs et de musulmans, a précisé à l'AFP le porte-parole de la police Micky Rosenfeld.
Les pneus de cinq véhicules stationnés à proximité ont également été crevés, a-t-il ajouté, en précisant qu'"apparemment, l'incident s'est produit dans la nuit".
Le Conseil des institutions religieuses de Terre sainte -- représentant le Grand rabbinat d'Israël, le ministère palestinien des Affaires religieuses et les Eglises chrétiennes locales - a indiqué dans un communiqué être "scandalisé" par cette attaque.
"Des graffiti n'offensent pas seulement les communautés dont les sites ont été profanés, mais aussi celles dont les symboles ont été utilisés à mauvais escient pour commettre l'acte haineux", a-t-il souligné.
Des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême droite mènent sous l'appellation du "Prix à payer" des représailles sur des villageois palestiniens, ou arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, des militants pacifistes israéliens, voire l'armée, après des décisions gouvernementales qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts ou des actes attribués à des Palestiniens.
Des graffiti et des insultes anti-chrétiens en hébreu avaient été tagués en mai sur un mur de l'église de la Dormition, l'une des principales abbayes de Jérusalem, alors dernier en date d'une série d'actes de vandalisme antichrétien.
Malgré les condamnations systématiques de tels actes par les autorités israéliennes, leurs auteurs sont rarement traduits en justice.
Une responsable de la police, Galit Ziv, a néanmoins affirmé mercredi à une commission parlementaire qu'en 2012 la police avait arrêté 200 personnes dans des enquêtes sur des incident de "Prix à payer", et inculpé 123 suspects, et respectivement 76 et 31, sans préciser si des inculpations avaient abouti a des condamnations.
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