De Paris, il a expliqué que les six candidats qui restent en lice pour la présidentielle iranienne défendent tous, à quelques nuances près, la même politique. « Chacun de ces hommes est nommé par Khamenei et n’est que l’exécuteur de ses ordres », dénonce-t-il. Pour Bani Sadr, tous les candidats à la présidentielle ont prouvé lors de la campagne qu’ils sont coupés des réalités quotidiennes et des difficultés économiques de la population. Pour ce qui est de la politique étrangère, ajoute Abolhassan Bani Sadr, déjà du temps de l’ayatollah Khomeyni, fondateur de la République islamique, il y avait une volonté de créer une « ceinture verte » chiite dans le monde musulman. « Khomeyni voulait une ceinture verte, et c’est toujours l’idée de ce régime. L’Iran, l’Irak, la Syrie, le Liban... On obtient une ceinture qui entoure le monde musulman de l’est à l’ouest, avec sous la main les richesses du pétrole, et qui peut jouer un rôle en tant que guide du monde musulman. » Cette stratégie a déjà coûté très cher à l’Iran, explique l’ancien président, pendant la guerre de huit ans menée dans les années 1980 contre l’Irak de Saddam Hussein, un sunnite. Aujourd’hui, elle se traduit par un soutien sans faille au Hezbollah et au président Assad. « Une grande partie de l’affaiblissement du régime iranien est due à ces crises, à cette volonté d’avoir à tout prix cette “ceinture chiite” », déplore Bani Sadr. « Khamenei a toujours voulu aider Bachar el-Assad à tout prix, même quand Ahmadinejad n’était pas d’accord. »
Moyen Orient et Monde
« Khomeyni voulait une ceinture verte, une ceinture chiite, et c’est toujours l’idée de ce régime »
OLJ / le 13 juin 2013 à 00h18
De Paris, il a expliqué que les six candidats qui restent en lice pour la présidentielle iranienne défendent tous, à quelques nuances près, la même politique. « Chacun de ces hommes est nommé par Khamenei et n’est que l’exécuteur de ses ordres », dénonce-t-il. Pour Bani Sadr, tous les candidats à la présidentielle ont prouvé lors de la campagne qu’ils sont coupés des réalités quotidiennes et des difficultés économiques de la population. Pour ce qui est de la politique étrangère, ajoute Abolhassan Bani Sadr, déjà du temps de l’ayatollah Khomeyni, fondateur de la République islamique, il y avait une volonté de créer une « ceinture verte » chiite dans le monde musulman. « Khomeyni voulait une ceinture verte, et c’est toujours l’idée de ce régime. L’Iran, l’Irak, la Syrie, le Liban... On obtient une ceinture qui entoure le monde musulman de l’est à l’ouest, avec sous la main les richesses du pétrole, et qui peut jouer un rôle en tant que guide du monde musulman. » Cette stratégie a déjà coûté très cher à l’Iran, explique l’ancien président, pendant la guerre de huit ans menée dans les années 1980 contre l’Irak de Saddam Hussein, un sunnite. Aujourd’hui, elle se traduit par un soutien sans faille au Hezbollah et au président Assad. « Une grande partie de l’affaiblissement du régime iranien est due à ces crises, à cette volonté d’avoir à tout prix cette “ceinture chiite” », déplore Bani Sadr. « Khamenei a toujours voulu aider Bachar el-Assad à tout prix, même quand Ahmadinejad n’était pas d’accord. »
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