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Autriche: début du retrait des troupes du plateau du Golan mercredi

Les premiers "casques bleus" autrichiens à quitter le plateau du Golan partiront mercredi, a annoncé mardi le ministère autrichien de la Défense, confirmant la décision controversée du pays de se retirer de cette zone.

"Entre 60 et 80 soldats vont rentrer en Autriche demain après-midi. Il s'agit d'une première de plusieurs tranches. Il y aura un contingent de 30 personnes qui vont soutenir le retrait sur le plan logistique, mais ils ne resteront pas sur place", a expliqué à l'AFP le porte-parole du ministère, Andreas Strobl, joint au téléphone.

Le retrait total du contingent autrichien prendra "entre deux et quatre semaines", le délai annoncé dès le 6 juin par le ministre de la Défense, Gerald Klug, au cours d'une conférence de presse. Gerald Klug avait alors estimé que le retrait des 378 soldats stationnés sur le Golan prendrait de deux à quatre semaines. "Il n'y a pour le moment pas de changement dans cette échéance", a indiqué Andreas Strobl.

Toutefois, d'après un haut responsable gouvernemental israélien qui a requis l'anonymat, interrogé par l'AFP, "la majorité des soldats resteront en place jusqu'à ce que l'ONU ait trouvé un pays qui accepte d'envoyer des troupes pour remplacer les militaires autrichiens. Des négociations entre l'ONU et plusieurs pays sont en cours. Tout ce processus devrait s'achever d'ici quatre à six semaines lorsque le nouveau contingent pourra être déployé sur le terrain".

L'Autriche avait annoncé le 6 juin son intention de se retirer du plateau du Golan, une zone-tampon entre la Syrie et Israël, en raison de l'extension du conflit syrien qui mettait, selon elle, en danger la sécurité de ses troupes.

A l'issue d'un Conseil national de sécurité réuni lundi soir à Vienne, le vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères, Michael Spindelegger, avait confirmé la décision de l'Autriche. "Nous avons pris cette décision au sein du gouvernement et nous allons l'appliquer", avait-il expliqué, cité par la radio publique Oe1, excluant de revenir sur ce choix, notamment après les critiques israéliennes et celles de certains partis d'opposition en Autriche.

L'ambassadeur des Etats-Unis à Vienne, William Eacho, a regretté la décision: "L'Autriche aurait dû mener une discussion plus large au sein de l'ONU pour un meilleur armement et un meilleur équipement des soldats sur le Golan", a-t-il estimé dans un entretien accordé au quotidien Die Presse, demandant à Vienne de "reconsidérer" sa position.

L'Autriche est présente sur le plateau du Golan depuis la création de la FNUOD (Force des Nations unies pour l'observation du désengagement) en 1974. Le millier de "casques bleus", dont les trois pays fournissant les plus gros contingents sont l'Autriche, les Philippines et l'Inde, est chargé de faire respecter le cessez-le-feu entre Israël et la Syrie. Ils ne sont équipés que d'armes de poing défensives.

L'ONU, qui cherche à remplacer le contingent autrichien, a annoncé le 7 juin envisager de modifier le mandat de la Force, en augmentant notamment le nombre de soldats jusqu'au plafond autorisé de 1.250 personnes au total.

"Je ne pense pas que l'on va changer la situation sur place en modifiant le mandat" de la mission, a estimé le chef de la diplomatie autrichienne. "Et c'est bien cela le problème".
Les premiers "casques bleus" autrichiens à quitter le plateau du Golan partiront mercredi, a annoncé mardi le ministère autrichien de la Défense, confirmant la décision controversée du pays de se retirer de cette zone."Entre 60 et 80 soldats vont rentrer en Autriche demain après-midi. Il s'agit d'une première de plusieurs tranches. Il y aura un contingent de 30 personnes qui vont soutenir...