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À La Une - USA-Chine

Sommet Obama-Xi : convergences sur la Corée du Nord et le climat

Pékin "a pris acte" de la préoccupation des Etats-Unis en matière de cybersécurité.

Les présidents américain Barack Obama et chinois Xi Jinping lors de leur rencontre le 8 juin 2013 près de Los Angeles en Californie. AFP/Jewel Samad

Les présidents Barack Obama et Xi Jinping ont conclu samedi leurs discussions, la Maison Blanche vantant des convergences de vue sur le climat et la Corée du Nord, et affirmant que Pékin avait "pris acte" de ses inquiétudes en matière de cybersécurité.


Au total, selon un conseiller de M. Obama, celui-ci et M. Xi se sont vus pendant quelque huit heures entre vendredi et samedi en Californie (ouest), dans la somptueuse demeure "Sunnylands" de Rancho Mirage, ville située à 160 km à l'est de Los Angeles.
La simple durée de ces échanges, en petit comité et dépourvus de protocole, est considérée par Washington comme très significative, alors que le président américain comme son hôte avaient souhaité dès vendredi que leurs rencontres informelles donnent le coup d'envoi à un "nouveau modèle" de relations entre leurs deux pays.


Les deux présidents, qui sont apparus samedi matin sans cravate ni veste sous la canicule du désert californien se sont promenés près d'une heure durant dans les jardins de "Sunnylands", seulement accompagnés d'interprètes, a indiqué la Maison Blanche.


Sur le fond, le président Xi "a pris acte" de la préoccupation des Etats-Unis en matière de cybersécurité, son homologue américain lui a dit que ce problème était "central" et qu'il s'il se poursuivait, il constituerait un obstacle à de bonnes relations, a assuré le conseiller de sécurité nationale américain, Tom Donilon, lors d'une conférence de presse.


Washington pointe du doigt depuis des mois des attaques informatiques massives destinées à voler des données sensibles, gouvernementales ou relatives à des secrets industriels, en provenance du territoire chinois.
De telles attaques seraient "incohérentes avec la façon dont nous voulons bâtir une relation" avec la Chine, a développé M. Donilon.


Mais M. Obama s'est retrouvé à défendre la sécurité informatique de son pays au moment où sa propre administration est au cœur d'une controverse depuis la révélation d'une récolte tous azimuts de données privées par le renseignement au nom de la lutte antiterroriste.

La veille au soir, le président américain, face à M. Xi, avait souhaité que des "règles du jeu communes" soient respectées par son pays et la Chine en matière de cybersécurité, alors que les deux capitales ont lancé un "groupe de travail" consacré à cette question qui se réunira à partir du mois prochain.
Le président chinois avait de son côté concédé que ce phénomène constituait un problème, mais avait été fidèle à la ligne de Pékin en assurant que son pays était lui aussi "une victime de cyberattaques" et en parlant de "malentendus".
Les deux dirigeants doivent normalement cohabiter sur la scène internationale jusqu'au début de 2017, à la tête de grandes puissances, concurrentes économiques et géopolitiques acharnées mais étroites partenaires commerciales.


Sur la Corée du Nord et son programme nucléaire et balistique, M. Donilon a assuré que les deux présidents étaient en "alignement" et "pleinement en accord sur les objectifs" dans ce dossier, une "dénucléarisation" de la péninsule coréenne.
Ces déclarations sont intervenues quelques heures avant la reprise de discussions de travail entre Corée du Nord et Corée du Sud dimanche, selon Séoul, après des mois de vives tensions dans la péninsule.
Pékin, principale alliée du régime communiste héréditaire, avait donné des signes d'irritation en raison de l'agressivité dont a fait preuve ces derniers mois le jeune dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.


Enfin, les Etats-Unis et la Chine ont conclu un accord pour mener un effort commun contre le changement climatique, en ciblant plus particulièrement les hydrofluorocarbones (HFC), des gaz industriels considérés comme des "super" gaz à effet de serre, selon la Maison Blanche.


Avant de prendre congé samedi matin, les dirigeants ont pris un thé ensemble, a expliqué la présidence américaine. L'épouse de M. Xi, la populaire Peng Liyuan, a participé à cette rencontre, mais la "première dame" Michelle Obama était restée à Washington.
Après le départ de M. Xi, M. Obama est resté à Rancho Mirage, alors que "Sunnylands" possède un parcours de golf privé, un sport que le président affectionne. Il passera la nuit en Californie et ne rentrera que dimanche soir à Washington, selon son programme.

 

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Les présidents Barack Obama et Xi Jinping ont conclu samedi leurs discussions, la Maison Blanche vantant des convergences de vue sur le climat et la Corée du Nord, et affirmant que Pékin avait "pris acte" de ses inquiétudes en matière de cybersécurité.
Au total, selon un conseiller de M. Obama, celui-ci et M. Xi se sont vus pendant quelque huit heures entre vendredi et samedi en Californie...
commentaires (1)

Qu'est ce que ça fait du bien de voir les yanky, qui un temps durant leur superbe avait mis la Chine de Mao sous embargo et sanctions pour soutien aux luttes armées du Viet Nam et de la Corée du Nord justement, les recevoir en grandes pompes, avec courbettes et respects, après une fameuse partie de ping pong . Là, c'est 2 puissances qui parlent d'égal à égal, Obama n'a pas l'impression de parler à un vassal làààà, le secrêt de cette réussite, faut bosser les gars, et dur, pas compter sur des ressources qu'on possède aujourd'hui et dont on a pas la maîtrise ni aujourd'hui ni demain, si on ne se révolte pas.C'est pas difficile, y a des pays qui ont essayé et qui ont réussit.

Jaber Kamel

15 h 19, le 09 juin 2013

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Commentaires (1)

  • Qu'est ce que ça fait du bien de voir les yanky, qui un temps durant leur superbe avait mis la Chine de Mao sous embargo et sanctions pour soutien aux luttes armées du Viet Nam et de la Corée du Nord justement, les recevoir en grandes pompes, avec courbettes et respects, après une fameuse partie de ping pong . Là, c'est 2 puissances qui parlent d'égal à égal, Obama n'a pas l'impression de parler à un vassal làààà, le secrêt de cette réussite, faut bosser les gars, et dur, pas compter sur des ressources qu'on possède aujourd'hui et dont on a pas la maîtrise ni aujourd'hui ni demain, si on ne se révolte pas.C'est pas difficile, y a des pays qui ont essayé et qui ont réussit.

    Jaber Kamel

    15 h 19, le 09 juin 2013

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