Les services de renseignement du ministère de la Défense étaient au courant de l'existence de deux usines situées à Bagdad et d'une troisième en province dès leurs débuts, a assuré Mohammed al-Askari, porte-parole du ministère lors d'une intervention télévisée.
Selon lui, cinq membres du réseau extrémiste, soupçonnés d'avoir conçu ces usines, ont été arrêtés, sans toutefois préciser quand l'opération s'est déroulée.
"Cette cellule a reçu des directives d'un autre groupe lié à el-Qaëda" sur la façon de produire ces armes, a-t-il ajouté.
Le groupe a réussi à produire du sarin, un neurotoxique dont un demi-milligramme suffit à tuer un adulte, et du gaz moutarde.
La cellule démantelée comptait utiliser ces armes dans le cadre d'attaques en Irak, mais aussi "dans un pays frontalier (de l'Irak), en Europe et en Amérique du Nord", a assuré M. Askari.
La télévision publique irakienne a montré des images de petits avions téléguidés saisis par les enquêteurs, à l'aide desquels les militants pensaient lancer leurs attaques.
Le gaz sarin est un puissant neurotoxique, inodore et invisible.
Des responsables internationaux et de ONG ont fait état ces derniers mois
de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie aussi bien par le régime de Bachar el-Assad que par des groupes rebelles.
Le gaz moutarde, a notamment été utilisé par l'armée irakienne pendant la guerre contre l'Iran (1980-1988) et dans le bombardement de la ville d'Halabja, au Kurdistan irakien, qui avait fait près de 5.000 morts parmi la population en mars 1988.
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