Des hommes armés ont pris d'assaut mercredi les bureaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan, causant la mort d'un garde de sécurité dans la deuxième attaque du genre en moins de 24 heures dans le pays.
"Un kamikaze s'est fait exploser devant le portail du complexe du CICR puis trois assaillants au moins sont entrés dans les bureaux de l'organisation", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sediq Seddiqi.
"Nous avons réussi à évacuer six ressortissants étrangers du complexe. Nous ne savons pas s'il en reste à l'intérieur", a-t-il ajouté en précisant que le site était "encerclé par la police".
Le porte-parole du gouverneur, Ahmad Zia Abdulzaï, a affirmé qu'un garde de sécurité du CICR, dont la nationalité n'a pas été divulguée, avait péri dans l'attaque non encore revendiquée.
"Une fusillade est en cours", a-t-il dit.
Interrogé par l'AFP, un responsable du CICR à Kaboul a déclaré ne pouvoir commenter dans l'immédiat les événements.
Il s'agit de la deuxième attaque en moins de 24 heures en Afghanistan. Plus tôt mercredi, six insurgés et un policier ont été tués dans un assaut revendiqué par les talibans contre le siège du gouverneur de la province du Panchir (nord), l'une des régions considérées comme les plus stables d'Afghanistan.
Ces attaques interviennent moins d'une semaine après une opération menée par les talibans en plein coeur de la capitale afghane contre le complexe de l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM). Sept personnes, dont quatre insurgés talibans, y ont trouvé la mort.
Le mode opératoire de l'attaque de Kaboul - attentat suicide devant le portail suivi de l'irruption d'hommes armés à l'intérieur du bâtiment - est en tout point semblable à celui de Jalalabad.
Principale ville de l'est du pays sous forte influence des insurgés, Jalalabad est le théâtre fréquent d'attentats. En mars, sept talibans et cinq policiers avaient été tués lors d'une attaque contre un poste de police de la ville.
Depuis le début du mois et de leur "offensive du printemps", les insurgés ont multiplié les attaques à travers le pays, causant la mort de 19 militaires de la force internationale de l'Otan (Isaf), pour la plupart Américains, et de dizaines d'Afghans.
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