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Liban - Bkerké

Aoun se rallie à la loi de 1960, que Geagea tient pour « la trahison suprême »

CPL et FL d’accord pour soumettre au vote, au préalable, les projets de loi électorale discutés ces dernières semaines.

Le patriarche Raï, interrogatif, entouré de Michel Aoun et du ministre Gebran Bassil. Photo Émile Eid

À partir de Bkerké, où ils ont rencontré le patriarche Raï, le général Michel Aoun et le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, ont proclamé, le premier hier, le second samedi, leurs préférences électorales. Dans les deux discours, un point de convergence et un point de divergence. Le point de convergence porte sur une demande commune, exigeante, impérative : celle de la tenue d’une séance parlementaire où seraient soumis au vote les deux ou trois projets de loi électorale alternatifs à la loi de 1960, à savoir le projet dit orthodoxe, en vertu duquel chaque communauté élirait exclusivement ses représentants, le projet présenté par le gouvernement et enfin le projet mixte FL-courant du Futur mélangeant scrutins majoritaire et proportionnel. Quant au point de divergence, il porte sur l’opportunité d’un renflouement de la loi électorale de 1960, si aucun de ces trois projets cités n’obtient la majorité ; sachant par ailleurs que les termes utilisés sont approximatifs, la loi n’ayant jamais été abrogée, mais un consensus s’étant dessiné en faveur de son abandon définitif, en raison de ses défauts intrinsèques, notamment une sous-représentation des communautés chrétiennes.
« Le Parlement n’est pas un restaurant où on pourrait choisir entre deux plats, un steak au poivre et un autre à la sauce béarnaise, a dit Michel Aoun, en quittant Bkerké. Les projets présentés par les députés doivent être soumis au vote. » Toutefois, dans l’incertitude au sujet du résultat du vote, M. Aoun a ajouté : « Il y a un mauvais choix, c’est la loi électorale de 1960 ; il y en a un autre, encore pire, c’est la prorogation ; et enfin, il y a la catastrophe, c’est le vide. » Et de conclure : « Ainsi, en se rabattant sur la loi de 1960, on fait certes un mauvais choix, mais on évite ainsi le pire et surtout la catastrophe. »

Trahison suprême
Pour M. Geagea, toutefois, « le pire » consiste dans le retour à la loi de 1960. « Un retour à la loi de 1960 serait la trahison suprême », a même dit le chef des FL, qui s’en est expliqué à l’issue de sa rencontre, samedi, avec le patriarche Raï.
M. Geagea a rappelé qu’en date du 3 avril, décision a été prise à Bkerké de « mettre le projet orthodoxe entre parenthèses et de chercher un projet consensuel à partir du projet mixte lancé par Nabih Berry, et c’est ce qui s’est passé ».
Le chef des Forces libanaises s’en est ensuite violemment pris au gouvernement démissionnaire, qui n’a rien trouvé de mieux que de se réunir demain pour nommer la commission de supervision des élections, dans l’intention de renflouer la loi de 1960, « alors qu’il n’a rien fait, ni après l’embrasement qui a fait 30 morts à Tripoli, notre seconde capitale, où on déplore déjà 30 morts et des centaines de blessés, ni après l’implication du Hezbollah à Qousseir et un possible enlisement du Liban en Syrie ».
Le chef des FL a rappelé que « l’entente chrétienne » s’était d’abord faite sur le rejet de la loi de 1960 et qu’elle a été suivie d’une entente similaire « entre les chrétiens et une grande partie des musulmans ». « J’ignore comment ils feront pour s’y rallier, après avoir renié cette loi », a-t-il dit, précisant qu’il avait entendu dire que le bloc de Walid Joumblatt n’assisterait pas au Conseil des ministres d’aujourd’hui.

L’homélie de Raï
Pour sa part, dans la partie politique de son homélie dominicale, le patriarche Raï a clairement affirmé qu’une prorogation du mandat de la Chambre est à ses yeux « inacceptable, si elle ne suit pas un accord sur une nouvelle loi électorale, sous prétexte que l’état de la sécurité ne permet pas d’organiser des élections législatives ».
À partir de Bkerké, où ils ont rencontré le patriarche Raï, le général Michel Aoun et le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, ont proclamé, le premier hier, le second samedi, leurs préférences électorales. Dans les deux discours, un point de convergence et un point de divergence. Le point de convergence porte sur une demande commune, exigeante, impérative : celle de la tenue...

commentaires (4)

Tout çà pour çà...vous savez quoi? Vous nous faites chier! l'un comme l'autre...bass baa...halaktouna!mais vous n'avez pas honte,à la fin?Mais quelle image vous donnez des chrétiens au Liban?De pauvres types incapables de s'unir et d'aller ensemble,même s'il y a des différences "politiques",dans le même sens...celui du Liban et celui de la survie des chrétiens dans un MO qui est en train de les détruire?!(foin d'hypocrisie,la vérité,c'est çà,et rien d'autre!)Bass baa!On va vous donner votre sucette,et vous demander d'aller jouer ailleurs,à la fin! Parceque ,vraiment,c'est pas bien sérieux ce que vous êtes en train de faire!

GEDEON Christian

12 h 39, le 27 mai 2013

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Commentaires (4)

  • Tout çà pour çà...vous savez quoi? Vous nous faites chier! l'un comme l'autre...bass baa...halaktouna!mais vous n'avez pas honte,à la fin?Mais quelle image vous donnez des chrétiens au Liban?De pauvres types incapables de s'unir et d'aller ensemble,même s'il y a des différences "politiques",dans le même sens...celui du Liban et celui de la survie des chrétiens dans un MO qui est en train de les détruire?!(foin d'hypocrisie,la vérité,c'est çà,et rien d'autre!)Bass baa!On va vous donner votre sucette,et vous demander d'aller jouer ailleurs,à la fin! Parceque ,vraiment,c'est pas bien sérieux ce que vous êtes en train de faire!

    GEDEON Christian

    12 h 39, le 27 mai 2013

  • L'apparition d’un Bossfééér, c’est comme l’irruption d’un éléphant dans une réserve de Moûnéh ! Ceci a le mérite d'évoquer le problème que tout Sain libanais doit résoudre en premier. Car, dès lors que toute victoire de Hariri aurait pu avoir pour effet de conduire implacablement un éléphant National-Social à sa célèbre retraite, il était normal qu’un éléphant soit le meilleur ennemi de Saad, ce stoïque rival ! A un point tel que le contenir représentera sans doute une épreuve au moins aussi difficile à subir que de vaincre un quelconque autre pachyderme. C'est tellement vrai que la canonnade fait déjà trembler les murailles de Râbiéhhh, le "W ékér C entral". L’attaque bossfàRienne consiste donc à douter de la compétence de Saad, comme si cette denrée était dans la caravane orangée la chose au monde la mieux partagée. De le camper en "bourgeois" à barbichette, trop attaché aux valeurs surtout sunnites, un rien provocant et qui va jusqu'à proférer : "My father a donné un dynamisme à son pays et fait confiance au Véritable Batrak : Sfeir." ! Il ne faut pas être grand clerc pour percevoir ce que de tels propos ont de provocant pour des bossfàRiens (h)Amèèèrs, qui adorent faire campagne plus "batrakiste" encore que le Batrak Primordial Sfeir himself même si, sitôt au pouvoir, ils mettent sans trop de répugnance de l'eau dans leur sirop orangé-aigri soi-disant bénit…. par "Râïïïh" ; yâ hassirtihhh !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    10 h 56, le 27 mai 2013

  • JE N'AI POINT VU DE RÉACTION, DE CES DEUX COQS BATAILLEURS, SUR LA CONFESSION DE PARTICIPATION AUX TUERIES EN EX YOUGOSLAVIE !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 16, le 27 mai 2013

  • La sournoiserie se voit plus quand elle est sur pellicule !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    03 h 30, le 27 mai 2013

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