Une action urgente est nécessaire pour protéger d'une contagion les pays voisins de la Syrie, a affirmé mercredi à Genève la Commissaire européenne pour l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva.
"Nous pouvons encore être capables de protéger contre les risques d'extension aux voisins" , a-t-elle dit, après une récente visite en Jordanie et au Liban. Elle est à Genève pour assister à la conférence sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles.
Le nombre de réfugiés dans les pays voisins ne cesse d'augmenter et la pression se fait toujours plus forte sur les communautés locales et l'on voit apparaitre des signes d'hostilité, a relevé la commissaire européenne.
"C'est un problème croissant. Il y a compétition entre les réfugiés et les résidents locaux pour le logement, pour l'eau, pour les emplois", a-t-elle relevé. Avec ces réfugiés, l'augmentation de la population en Jordanie et au Liban est de 10 à 15% et pourrait atteindre jusqu'à 40%, a-t-elle averti. "Ces pays d'accueil sentent leur existence menacée, mais gardent leurs frontières ouvertes", a dit la commissaire.
"Plus nous apportons d'aide et plus les besoins augmentent", a-t-elle constaté en outre, en soulignant que les pays membres de l'UE et la Commission ont déjà déboursé plus d'un milliard d'euros pour cette crise.
"L'aide humanitaire ne suffit plus. Il faudra puiser plus profondément dans nos poches et utiliser les fonds de l'aide au développement et de la stabilisation macro-économique", a indiqué la responsable.
"Le plus dur est de constater qu'il n'y a pas de solution en vue", a-t-elle ajouté. "Il est absolument nécessaire de continuer les négociations, de ne pas renoncer, les combats ne se termineront pas dans un avenir proche, il n'y a pas beaucoup d'optimisme pour la prochaine conférence de Genève", a souligné la Commissaire européenne.
"L'on estime dans la région qu'il faudra Genève 2, Genève 3, Genève 4, Genève 5 jusqu'à ce que le conflit se termine, mais dans l'histoire, les pires guerres ont trouvé un règlement un jour", a dit Mme Georgieva.
"Nous pouvons encore être capables de protéger contre les risques d'extension aux voisins" , a-t-elle dit, après une récente visite en Jordanie et au Liban. Elle est à Genève pour assister...
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