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À La Une - Liban-Législatives

Fin de la réunion de la sous-commission ad-hoc, le flou reste total

Le blocage persiste, les députés pourraient être convoqués à une autre réunion.

Les députés du Hezbollah Ali Ammar (g) et Ali Fayyad (c) en pleine discussion avec le député des Forces libanaises Georges Adwane, samedi, au Parlement. Photo Ibrahim Tawil

Conformément à tous les pronostics, les protagonistes n'ont pas réussi à s'entendre sur une solution au dossier épineux des législatives libanaises. Alors que la réunion, lundi, de la sous-commission parlementaire chargée de plancher sur une nouvelle loi électorale était censée être la dernière, les députés ont quitté Aïn el-Tineh vers 15h30 sans avoir réussi à régler les importantes divergences entre eux. Selon certains médias, le chef du Législatif, Nabih Berry, leur aurait indiqué qu'il les convoquerait à une nouvelle réunion de la sous-commission ad-hoc. Aucune date n'a toutefois été précisée...

 

Lors de la réunion de lundi, qui était supposée durer plusieurs heures et aboutir à un consensus, le blocage est resté total. Selon des sources proches de Nabih Berry citées par la LBC, aucun accord n'était en vue que ce soit sur une nouvelle loi électorale ou les deux options en cas d'échec à s'entendre, à savoir une prorogation du mandat du Parlement ou l'organisation des élections conformément à la loi de 1960, toujours en vigueur.

 

(Voir notre repère : Loi électorale, délais, scrutin... Quelques repères pour tenter d'y voir plus clair)

 

A la différence des autres réunions qui ont eu la semaine dernière, celle d'aujourd'hui n'a été suivie d’aucune déclaration de la part des participants. Les journalistes qui se trouvaient en masse à Aïn el-Tiné, ont, eux, été invités à quitter les lieux.

 

Plus tôt dans la journée, le président du Parlement, qui préside la sous-commission, a réitéré son rejet de toute prorogation du mandat du Parlement, pourtant une des options sur la table si aucun accord ne devait intervenir. A l'ouverture de la séance, il avait appelé toutes les parties à assumer leurs responsabilités.

 

Le député du Courant patriotique libre (CPL), Alain Aoun, s'est de son côté opposé à l’organisation des élections conformément à la loi de 1960 ainsi qu’à une prorogation du mandat du Parlement. Le député du Courant du Futur, Ahmad Fatfat a abondé dans le même sens, affirmant que son parti n’allait pas "soumettre lundi de candidatures aux législatives". Le député du Parti socialiste progressiste (PSP), Akram Chehayeb, a quant à lui exprimé son refus de tout vide politique quitte à "proroger le mandat du Parlement ou organiser les élections selon la loi de 1960".

 

Lundi en soirée, le chef du CPL, le général Michel Aoun, a annoncé que les membres de son parti présenteront leur candidature aux législatives sur la base de la loi de 1960 dans les délais constitutionnels, "pour parer à toute éventualité". "Nous sommes contre la prorogation du mandat du Parlement et contre la loi de 1960, a néanmoins assuré M. Aoun lors d'une interview télévisée sur la chaîne MTV.  

 

Évoquant la proposition de loi orthodoxe enterrée depuis le 15 mai, après le retrait des Forces libanaises de leur soutien à ce projet, le chef du CPL a assuré que cette loi "n'est pas morte et qu'il est possible d'y retourner." "Si la loi orthodoxe ne passe pas (au Parlement), nous ne boycotterons pas les législatives", a-t-il néanmoins précisé.

"Les FL ont dit que si leur choix se limitait à la prorogation du mandat du Parlement et à la loi de 1960, ils retourneront à la loi orthodoxe", a encore assuré M. Aoun. Il a estimé que le projet de loi mixte (mêlant système majoritaire et proportionnel)  soutenu par les FL, le Courant du Futur et le PSP de Walid Joumblatt, "n'est ni juste ni équitable".

En attendant la formule que pourraient adopter les députés pour éviter le vide constitutionnel qu'ils affirment tous rejeter, le ministre sortant de l’Intérieur, Marwan Charbel, a ouvert, lundi les portes de son ministère aux candidats souhaitant déposer leur candidature aux législatives, après la fin de la suspension des délais électoraux prévus par la loi de 1960. Alors qu'initialement, les députés avaient jusqu'au samedi 25 mai pour se présenter, le ministère de l'Intérieur a prolongé, à l'issue de la réunion de la sous-commission ad-hoc, le délai de dépôt des candidatures au lundi 27 mai.  

 

Dans un entretien au quotidien as-Safir publié lundi, M. Charbel a assuré qu’il déploiera tous les efforts nécessaires pour la tenue des législatives à la date prévue du 16 juin, si les différents protagonistes ne parviennent pas à un consensus sur une nouvelle loi électorale ou sur la prorogation du mandat du Parlement. Selon lui, "une prorogation de la législature doit être solide. Pour cela, il y a une seule façon de faire, c’est que la prorogation soit votée après un accord sur une loi électorale, que la durée en soit fixée et qu’il soit précisé qu’il s’agit d’une durée nécessaire à la préparation des élections. Autrement, la prorogation pourrait être sujette à invalidation. Voilà pourquoi le ministère de l’Intérieur prépare les élections, afin de ne pas tomber dans le vide."

 

Par ailleurs, le président de la République Michel Sleiman a reçu un appel téléphonique de son homologue américain Barack Obama qui a estimé que la formation d'un gouvernement et la tenue des élections législatives à la date prévue "aideront à renforcer la stabilité du Liban".

 

 

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