Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, qui a rencontré hier le président du Parlement, Nabih Berry, a affirmé que sa position sera toujours celle qui sert « l’intérêt national ».
« À ce titre j’ai essayé et continue de négocier avec toutes les parties afin de parvenir à une formule que me dictera ma conscience et qui soit en faveur de l’intérêt du peuple et de la nation », a-t-il dit.
En réponse à une question sur l’éventualité d’un gouvernement du fait accompli, M. Salam a tranché : « Je ne prendrai aucune initiative en dehors de l’intérêt national. »
Et d’ajouter que la mission qui lui a été confiée nécessite la poursuite des contacts avec tous les protagonistes et un temps de réflexion afin d’aboutir à des résultats satisfaisants.
« Je ne suis pas pressé, mais je n’aime pas être en retard non plus par rapport aux échéances », a-t-il déclaré rappelant qu’il estime qu’il est de son devoir de répondre aux aspirations des citoyens libanais qui veulent voir le gouvernement formé au plus tôt. « Un pays se trouve systématiquement affaibli lorsqu’il est géré par un gouvernement qui expédie les affaires courantes. Cela est d’autant plus justifié que le Liban passe par une période difficile qui nécessite un gouvernement capable de prendre en compte l’ensemble des développements », a-t-il assuré.
M. Salam a insisté sur son attachement au principe de la formation d’un gouvernement qui « soit soutenu par toutes les parties ».
Il a relevé au passage la nécessité de prendre en compte, alors que se poursuivent les négociations pour la formation du gouvernement, l’ordre du jour décidé par le chef du Parlement qui a donné la priorité à la discussion de la loi électorale lors de la prochaine audience, plus précisément la proposition du Rassemblement orthodoxe.
Le Premier ministre désigné a espéré que les parlementaires puissent convenir d’une nouvelle loi électorale en vue de la formation d’un gouvernement qui supervisera son application et l’organisation des élections.